Moteurs truqués : Standard and Poor's baisse la note de Volkswagen à A-

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B.W. avec AFP , modifié à
L'agence de notation Standard and Poor's a abaissé lundi d'un cran la note de la dette à long terme du constructeur automobile Volkswagen, secoué par le scandale de ses moteurs diesel truqués.

L'agence de notation Standard and Poor's a abaissé lundi d'un cran la note de la dette à long terme du constructeur automobile Volkswagen, secoué par le scandale de ses moteurs diesel truqués. La note de la dette à long terme du groupe passe à A-, et la perspective reste négative, c'est-à-dire qu'il est fort possible qu'une autre dégradation d'un ou deux crans intervienne dans un futur proche, précise S&P.

Selon l'agence de notation, qui avait prévenu dès le 24 septembre que la note de Volkswagen risquait d'être dégradée, "Volkswagen a fait preuve de gros manquements dans sa gestion, sa gouvernance et sa gestion du risque", et l'agence anticipe "un risque financier et en termes de réputation significatif à moyen terme" pour le groupe.

Vers un nouvel abaissement de la note ? Volkswagen a admis le mois dernier, suite aux révélations des autorités américaines, avoir équipé 11 millions de véhicules dans le monde d'un logiciel capable de fausser les résultats des tests antipollution. "Nous n'avons pas encore conclu notre examen complet" des conséquences de l'affaire, précise S&P, l'une des trois grandes agences de notation mondiales aux côtés de Moody's et Fitch. Parmi les facteurs qui pourraient conduire à un nouvel abaissement de la note, S&P cite notamment "un possible affaiblissement des perspectives de ventes et de la position concurrentielle" de la société.

"Sous surveillance négative". Fitch et Moody's ont également placé Volkswagen sous "surveillance négative", c'est-à-dire qu'elles devraient prochainement annoncer des abaissements de note similaires. Plus une entreprise est bien notée, plus avantageusement elle peut s'endetter sur les marchés, en émettant des obligations. A la Bourse de Francfort, l'action Volkswagen a perdu un tiers de sa valeur depuis l'éclatement du scandale, effaçant quelque 30 milliards d'euros de capitalisation boursière.