Emmanuel Macron à Bercy : quel bilan ?

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Emmanuel Duteuil avec M.Du , modifié à
Le ministre de l'Economie a remis mardi après-midi sa démission du gouvernement à François Hollande. Que retiendra-t-on de son passage à Bercy ? 

Après des semaines, voire des mois de tergiversations, de vrais et de faux suspenses, Emmanuel Macron quitte le gouvernement. Le ministre de l'Economie, qui s'envole pour de nouvelles aventures (vraisemblablement présidentielles), sera donc resté deux ans patron de Bercy. Mais quel est son bilan ? 

La loi Macron, un an après. C'est sans doute ce que l'on retiendra du passage d'Emmanuel Macron au gouvernement : la loi qui porte son nom. Une mesure en est devenue le symbole : les cars. Un an après l'entrée en vigueur de la loi, le succès des "bus Macron" est au rendez-vous : plus de trois millions de passagers ont emprunté ces bus à petits prix sur de longues distances. 1.500 emplois ont aussi été créés grâce à cette nouvelle façon de voyager. Mais dans la loi Macron, il y avait aussi bien plus comme la réforme du permis de conduire ou l'évolution des tarifs des notaires. En revanche, un bémol, celui du travail le dimanche. Les négociations entre les enseignes et les syndicats avancent très doucement. Même si au niveau économique, la loi Macron n'a pas eu un impact fort, dans les milieux économiques, beaucoup s'accordent à dire qu'elle a été importante. 

Des ratés...mais une bonne image chez les décideurs économiques. Mais le bilan d'Emmanuel Macron n'est pas tout rose. Il y a eu aussi beaucoup de ratés, notamment du côté des dossiers industriels. Un exemple : si Orange et Bouygues n'ont pas pu fusionner ces derniers mois, c'est en partie parce que le patron de Bercy n'a pas bien géré le dossier. Son successeur aura également à gérer des dossiers extrêmement importants comme ceux de l'énergie avec Areva et EDF. 

Néanmoins, Emmanuel Macron aura aussi su peser sur des débats économiques très importants comme la suppression des 35 heures ou la réforme de l'ISF. Dans les rangs des décideurs économiques, c'est ce qui manquera sans doute le plus. En effet, le ministre donnait cette impression d'un homme qui comprend l'économie et qui porte un message économique au sein du gouvernement.