L'Etat va payer la dépollution de l'abattoir normand AIM

Le tribunal de commerce de Rouen a prononcé le 4 juillet la liquidation d'AIM.
Le tribunal de commerce de Rouen a prononcé le 4 juillet la liquidation d'AIM. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
  • Copié
avec AFP
L'abattoir AIM dans la Manche, qui a fermé début juillet, sera dépollué aux frais de l'Etat, afin de céder davantage d'actifs aux salariés licenciés sous forme d'indemnités.

L'Etat va payer la dépollution de l'abattoir AIM de Saint-Cécile, dans la Manche, qui a fermé début juillet après avoir été repris par les salariés en 2015, a indiqué mardi la préfecture. "Notre but est de sécuriser le site et de préserver le plus d'actifs possibles pour qu'ils aillent vers les salariés", sous forme d'indemnités, au lieu d'être "grignotés" par le financement de la dépollution, a expliqué le secrétaire général de la préfecture de la Manche Fabrice Rosay.

De l’ammoniac. Légalement il revient au dernier exploitant de dépolluer le site mais il existe une procédure qui permet à l'Etat de financer cette opération évaluée à environ 130.000 euros. "Il y a une urgence c'est l'ammoniac, même si ce n'est pas un danger grave et immédiat. Nous sommes en train de trouver une entreprise qui puisse le faire entre aujourd'hui et courant septembre", a précisé Fabrice Rosay. Face à la perte de leur emploi, il est difficile de dire que les 235 salariés licenciés sont satisfaits mais "au moins nos revendications ont été entendues et prises en compte", a réagi Sébastien Lafon, représentant des salariés et ex-président de la société.

18% des salariés licenciés illettrés. Cette décision fait en effet suite à une manifestation lundi soir de 180 salariés devant la préfecture. L'Etat a aussi promis aux salariés 300 euros par mois (soit le maximum légal) pendant 24 mois d'allocation temporaire dégressive, prévue pour tous les salariés qui se retrouvent licenciés, selon la préfecture. Les salariés devraient connaître d'ici à la fin août le montant de leurs indemnités. Selon lui, 18% d'entre eux ne savent ni lire ni écrire. Le tribunal de commerce de Rouen a prononcé le 4 juillet la liquidation d'AIM