L’État part à la conquête du marché de l'hydrogène et subventionne Plastic Omnium

véhicule hydrogène
Les réservoirs à hydrogène seront disponibles sur tout type de transport. © Margaux Fodéré // EUROPE 1
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Margaux Fodéré (dans l'Oise), édité par Juliette Moreau Alvarez
Élisabeth Borne mise sur l'hydrogène. La Première ministre avait annoncé en milieu de semaine investir 2,1 milliards d'euros dans dix projets de la filière. Au sein de l'entreprise Plastic Omnium, la nouvelle est accueillie à bras ouverts, alors que son directeur veut s'installer durablement dans le secteur.

La France accélère le pas sur l’hydrogène. En déplacement mercredi dans l’Oise, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé une enveloppe de 2,1 milliards d’euros pour financer dix projets dans la filière, dont 74 millions d’euros dédiés à la construction de la plus grande usine de réservoirs à hydrogène d’Europe, un projet de l’entreprise Plastic Omnium. L'objectif de cette subvention est d'accompagner l’essor de l’hydrogène et ainsi produire 80.000 réservoirs par an pour tout type de véhicule : ferroviaire, utilitaire, particulier…

Un marché immense à conquérir

Les réservoirs à hydrogène seront disponibles sur tout type de transport. Dans un camion, le cylindre en plastique atteint 1m50 de long et 60 centimètres de diamètre, le tout entouré de fibres carbone. "Ce sont des gros réservoirs qui sont placés pour les trains sur le toit du train. Sur le camion, c’est placé derrière la cabine", explique Laurent Fabre, directeur général de Plastic Omnium. "Et puis pour les véhicules particuliers, on a des réservoirs qui sont plus longs, plus fins et qui viennent se mettre dans le sous-bassement de la voiture à la place de la batterie." 

Réservoir hydrogène

© Margaux Fodéré / Europe 1

Avec cette nouvelle usine, l’entreprise s’attend à une hausse des commandes. Autonomie, zéro carbone à l’usage, capacité de recharge immédiate comme à la pompe : face à tous ces avantages, le marché est immense, assure Laurent Fabre. "On parle de la mobilité lourde, on parle des véhicules utilitaires pour Renault, pour Stellantis. On parle de la mobilité pour Opium, qui est un champion français de l’hydrogène. Et donc on va construire une usine qui emploiera au total 200 salariés." 

Aujourd’hui la marge de progression est énorme : seulement 0,02% des voitures vendues dans le monde roulent à l’hydrogène.