Après l’annonce de la fermeture de l’usine du groupe japonais Bridgestone située à Béthune, l’ensemble de la classe politique française se mobilise. Une réunion d’urgence se tient lundi pour sauver les 863 emplois menacés. Tous les élus savent que cette "crise Bridgestone" pourrait n’être que la première d’une longue série, dans le contexte incertain de l’épidémie de Covid-19.
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Lundi, les ministres de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, et du Travail, Elisabeth Borne, devaient être sur place à Béthune, pour rencontrer les patrons européens du groupe japonais ainsi que l’ensemble des élus de la région et essayer de trouver une solution.
Le président de la Région monte au créneau
Des aides publiques sont envisagées pour aider à moderniser le site et soutenir un repreneur. Mais celles-ci sont pour l’instant refusées par le groupe Bridgestone. Dimanche, Xavier Bertrand a indiqué, sur Europe 1, que les Hauts-de-France étaient prêts à venir en aide à l’usine : "On est prêt à financer une grande partie de ces investissements s’il y a des engagements clairs pour que l’on garde de l’emploi sur le site et des perspectives. Pas de l’emploi pour six mois, pas pour six ans… pour beaucoup plus que ça", a affirmé le Président de la Région.
S’il se dit prêt à mettre la main à la poche, un conseiller de Bercy rappelle que les fonds promis par la Région seront avant tout des fonds en provenance de l’Etat. Au-delà de l’emploi, c’est aussi de la politique qui se joue dans ce dossier.