Covoiturage 1:22
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À l’heure où l’avion, trop polluant, n’a plus la côte et où les billets de train sont critiqués pour leur prix trop élevé, le covoiturage, lui, tire son épingle du jeu, particulièrement pendant les vacances.

Peut-être faites-vous partie des millions de Français qui ont utilisé le covoiturage pour partir en vacances cet été. La pratique est de plus en plus répandue, notamment pour le travail, mais plus encore en période estivale. "C'est pendant l'été qu'on a le plus de trajets", confirme à Europe 1 Nicolas Brusson, PDG et cofondateur de BlaBlaCar, le leader du covoiturage en France.

"On voit cet été un développement fort du covoiturage, même par rapport aux étés précédents. La pratique s’est très largement démocratisée. Aujourd’hui, plus de 15 millions de Français utilisent Blablacar. Surtout, la moitié des 18-35 ans sont inscrits sur BlaBlaCar", souligne Nicolas Brusson. Beaucoup de jeunes donc, parmi les conducteurs et les passagers. Le covoiturage est en effet le mode de transport idéal pour voyager seul, entre amis ou en couple. En revanche, il est moins adapté aux familles avec enfants. "Chez nous, les familles ont plus recours à notre offre de bus", ajoute le PDG de BlaBlaCar.

Cap à l'ouest cet été

Cet été, les adeptes du covoiturage ont plutôt opté pour l’ouest de la France. "On observe des augmentations de trafic massives vers tous un tas de stations balnéaires peu fréquentées le reste de l'année. On a eu quatre à cinq fois plus de trafic vers l'île d'Oléron, cinq fois plus vers Étretat", note Nicolas Brusson. Là encore, la canicule a poussé les Français vers la Bretagne et les régions de l'ouest, y compris le Pays-Basque.

Il faut dire que le covoiturage a évolué. Fini les trajets qui ne s’arrêtaient que dans les grandes villes. Désormais, les voyages vont de plus en plus près des destinations finales. Et puis, il est possible de faire des étapes pour récupérer d’autres passagers en cours de route. Mais le principal argument du covoiturage reste son prix : comptez une trentaine d’euros pour un Paris-Nantes, le double pour un Paris-Nice. Soit deux fois moins qu’un billet de train.