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A partir de vendredi, les salariés âgés de 50 à 64 ans présentant des comorbidités pourront se faire vacciner sur leur lieu de travail. Pour la ministre du Travail Elisabeth Borne, cette première étape, avant une montée en puissance, répond à une demande des entreprises et permet de participer à l‘effort de la campagne de vaccination.  
INTERVIEW

La vaccination contre le coronavirus en entreprise, c’est pour bientôt. Dès vendredi, les premières injections vont pouvoir débuter sur le lieu de travail des salariés. Mais cela débutera tout doucement, avec d’abord les personnes âgées de 50 à 64 ans et présentant des comorbidités. "Les entreprises souhaitaient s’impliquer notamment pour sensibiliser les salariés à l’importance de la vaccination, c’est ce qu’on rend possible à partir de la fin de la semaine", a expliqué mardi sur Europe 1 Elisabeth Borne, ministre du Travail et de l’Emploi.

Mais un peu à l'image de la campagne de vaccination en France, les injections en entreprise vont débuter sur un rythme très lent. D'abord parce qu'elle ne concerneront qu'une poignée de salariés, qui devront être âgées de 50 à 64 ans. "C'est une première étape dans laquelle les salariés vulnérables, très vulnérables, c'est-à-dire ceux qui ont des pathologies chroniques, par exemple des problèmes cardiovasculaires, respiratoires, des problèmes d'obésité, vont effectivement pouvoir être vaccinés par la médecine du travail", a précisé Elisabeth Borne. 

"Un enjeu important de confidentialité"

Mais pour la ministre, cela participe d'un effort plus général. "Je demande aux chefs d'entreprise, quelque part, de relayer cet appel à la vaccination et je suis sûre qu'ils sont combien ils sont prêts à le faire. Les organisations syndicales aussi. C'est une autre façon de pouvoir se faire vacciner", a-t-elle affirmé. "Mais je vous le dis, c'est une première étape, et quand on donnera accès au vaccin à tous des adultes, alors, les entreprises pourront vraiment monter en puissance".

Enfin, ultime précision apportée par Elisabeth Borne : les entreprise ne seront pas elles-mêmes chargées d'organiser les injections. "C'est les services de santé au travail qui vont être mobilisés, parce qu'il y a un enjeu important de confidentialité", a-t-telle précisé. "Comme ça s'adresse à des salariés vulnérables, il ne faut pas que l'employeur soit effectivement au courant des problèmes de santé que peut avoir le salarié. Ce qu'on demande aux entreprises, c'est de prévenir les salariés que ceux qui sont très vulnérables pourront être vaccinés par la médecine du travail."