Soucieux d'écouler leurs stocks, les commerçant affichent dès les premiers jours des soldes d'importantes démarques. (Image d'illustration) 1:31
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Carole Ferry et Maximilien Carlier
Soucieux de se débarrasser des stocks accumulés et à peine entamés à cause des confinements, mais aussi de rattraper une partie de leur chiffre d'affaires, les petits commerçants attendent beaucoup de ce premier week-end de soldes. Pour l'occasion, Europe 1 est allé prendre le pouls de commerçants parisiens et lillois.
REPORTAGE

Le coup d'envoi des soldes a été donné mercredi. Fortement touchés par les confinements durant l'année écoulée, les commerçants misent beaucoup sur ce premier week-end. Et pour attirer des clients, ils mettent les petits plats dans les grands, tout en espérant que la météo ne soit pas trop capricieuse. Certains n'hésitent pas à pratiquer dès le début de fortes démarques pour tenter d'écouler des stocks à peine entamés.

Orange, violette, bleu électrique... Patrick a décliné la salopette dans toutes les couleurs en vitrine de sa boutique parisienne. Il assure qu'elle sera la pièce phare de cet été. Selon lui, durant les premiers jours des soldes les clients se ruent dans les grands magasins, mais profitent du week-end pour venir chiner dans les petits quartiers comme le sien. "Je suis très optimiste. Je pense que ça va être un très bon week-end. Il va pleuvoir paraît-il. J'espère que l'orage ne va pas durer longtemps parce que si c'est le cas, on est mort !", lâche-t-il.

Vider les stocks

Rose n'a pas vu grand monde non plus les premiers jours dans son magasin parisien de chaussures pour enfants. Elle compte aussi sur ce week-end, car elle doit absolument commencer à vider les stocks. "J'ai cinq colis pour la rentrée des classes qui viennent d'arriver. Il faut qu'on puisse faire un peu de place en réserve pour pouvoir intégrer la prochaine collection", explique-t-elle. "On croise les doigts pour avoir du mouvement au niveau de la clientèle." En attendant, c'est bien la collection été qui est mise en avant avec une promotion spéciale sur les méduses, ces chaussures de plage en plastique.

Sur la vitrine de la boutique lilloise de prêt-à-porter d'Hélène, une seule démarque qui s'affiche en blanc : -50%. Cette gérante n'a pas le choix, elle aussi doit vendre pour faire place nette. "Avec ce qu'on vient de vivre et le surstockage lié aux deux mois de confinement, on n'a pas d'autre solution que de s'asseoir sur notre marge", explique-t-elle. "D'autant que la braderie est annulée, donc on a décidé de faire ça."

Des clients plus sereins

À quelques mètres de là dans un autre magasin de vêtements, Véronique, la responsable, a le sentiment qu'il y aura du monde pour ce premier week-end des soldes. "Les clientes sont plus motivées que l'année dernière, où il y avait plus de peur", constate-t-elle. "On n'était pas équipé, on ne connaissait pas les gestes barrières… Cette année, nous sommes habitués à tout. Avec la vaccination, les gens sont plus sereins, les clientes viennent plus facilement en boutique."

Des clientes plus détendues, et plus dépensières aussi, comme Capucine qui a décidé de se faire plaisir. "Là, je fais péter le budget !", sourit-elle. "Ça fait un moment que je n'ai pas pris le temps de m'habiller. Tout est rouvert, j'avoue que j'ai envie d'en profiter au maximum."

Mais quelle que soit l'issue de ces soldes d'été, plusieurs commerçants estiment qu'elles ne rattraperont jamais le manque à gagner dû aux confinements.