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Olivier Samain, édité par Anaïs Huet
Sur 600 établissements funéraires contrôlés, plus des deux tiers se sont rendus coupables de fraudes, selon le bilan de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui dévoilait son bilan annuel lundi matin, a relevé un taux anormalement élevé de fraudes dans les prestations funéraires. Près de 600 sociétés de pompes funèbres ont été contrôlées, et des anomalies ont été constatées dans 67% des établissements. La plupart du temps, ces anomalies ont donné lieu à des avertissements de l'administration. Mais parfois, il a fallu aller plus loin : 52 établissements se sont vu infliger des amendes administratives.

Des prestations présentées à tort comme obligatoires. La fraude la plus fréquente est l'inclusion dans le devis de prestations funéraires obligatoires, alors qu'elles ne le sont pas. Frappées par le décès d'un proche, les familles sont souvent prises au dépourvu, et il leur est difficile de faire jouer la concurrence. Elles prennent alors pour argent comptant les clauses qui leur sont présentées, car elles doivent prendre leur décision en 24 ou 48 heures. 

Un devis type a pourtant été imposé au secteur il y a 20 ans, dans le but de protéger les familles. Mais il apparaît trop limité. Dans son rapport publié il y a quelques semaines, la Cour des comptes préconise une révision de ce devis type, et un renforcement des contrôles, notamment de la part des collectivités locales.