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Margaux Fodéré
En période de froid, la consommation d’électricité augmente, comme c'était le cas la semaine dernière avec la vague de froid qui a touché la France. Ces pics de consommation poussent EDF à stimuler la production d’énergie hydraulique, qui correspond à près de 20% de la production d'électricité dans le pays.

Une vague de froid a touché la France la semaine dernière. Entre la neige, le froid et le verglas, les températures sont descendues très bas. Alors la consommation d’électricité, pour se chauffer, a augmenté. Et ces pics de consommation poussent EDF à stimuler la production hydraulique.

Près de 20% de la production d’électricité

En début de semaine dernière, l’hydraulique a fourni jusqu’à 20% de l’électricité produite en France. Contre 12% en moyenne sur l’année en 2021, selon RTE. Lors d’un pic de consommation, elle a l’avantage d’être mobilisable en quelques minutes, il suffit d’ouvrir les vannes pour faire tourner les turbines des barrages. Mais en plus, l’hydraulique permet de faire des économies.

"Quand les prix sont bas, vous pouvez importer et garder votre stock hydraulique. Et quand les prix sont trop élevés, vous pouvez relâcher de la puissance hydraulique pour produire de l’électricité. C’est pour ça que, quand on consomme beaucoup et que l’électricité est très chère, l’hydraulique fonctionne à fond, pour répondre à la demande", explique Nicolas Goldberg, expert énergie chez Colombus Consulting.

Compenser la faible production nucléaire

Cette ressource est d’autant plus cruciale cet hiver alors que la production nucléaire reste faible. "On a quasiment un tiers de la puissance nucléaire qui est arrêtée en ce moment. Donc tous les moyens de production sont beaucoup plus sollicités. C’est le cas des centrales à gaz, on importe aussi beaucoup plus d’électricité et bien évidemment on utilise un petit peu plus d’hydraulique pour passer certaines pointes", note Nicolas Goldberg.

En une semaine, le taux de remplissage des réservoirs des barrages exploités par EDF a diminué de près de 4 points : il était 2,5 points sous les normales le 8 décembre et est descendu à 6,1 points sous les normales le 15 décembre. Mais ce niveau reste proche des moyennes historiques.