L'emploi va pâtir des baisses de contrats aidés

Après une solide prévision de croissance (+1,8% en 2017), la France devrait créer, tous secteurs confondus, 41.000 emplois sur le second semestre.
Après une solide prévision de croissance (+1,8% en 2017), la France devrait créer, tous secteurs confondus, 41.000 emplois sur le second semestre. © Bertrand GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
Après une solide prévision de croissance (+1,8% en 2017), la France devrait créer, tous secteurs confondus, 41.000 emplois sur le second semestre.

Les créations nettes d'emplois vont nettement marquer le pas fin 2017, freinées par la réduction du nombre de contrats aidés décidée par le gouvernement, selon des prévisions de l'Insee publiées jeudi, qui anticipent tout de même une légère baisse du chômage. Malgré de solides prévisions de croissance (+1,8% en 2017), la France devrait créer, tous secteurs confondus, 41.000 emplois sur le second semestre, après 154.000 au premier.

310.000 nouveaux contrats en 2017. Ce fort ralentissement est dû à "la réduction du nombre d'emplois aidés", qui va faire baisser les effectifs du secteur non marchand (-46.000 au second semestre), qui regroupe notamment les associations et les collectivités. Le gouvernement d'Édouard Philippe a décidé cet été de réduire les prescriptions de contrats aidés, limitant les nouveaux contrats à 310.000 en 2017, après 459.000 en 2016. Seulement 200.000 nouveaux contrats sont prévus en 2018.

Des perspectives favorables dans le privé. En revanche, dans le secteur marchand (entreprises privées), "les perspectives en matière d'effectifs restent favorables", selon l'Insee. L'institut voit néanmoins les créations d'emplois du secteur "ralentir un peu", avec 86.000 nouveaux postes au second semestre, après 121.000 au premier. Sur le semestre, "l'effet favorable" sur l'emploi du CICE et du Pacte de responsabilité serait "compensé par l'effet défavorable" de la suppression depuis le 30 juin de la prime à l'embauche dans les PME.

La plus forte baisse depuis 2007. Tous secteurs confondus, les créations d'emplois, "légèrement supérieure à la hausse de la population active", permettraient tout de même une petite baisse du taux de chômage en France entière. Établi à 9,5% de la population active au deuxième trimestre, il baisserait à 9,4% au troisième trimestre et resterait à ce niveau jusqu'à la fin de l'année. L'indicateur terminerait, malgré le ralentissement, en baisse de 0,6 point sur l'ensemble de l'année 2017, soit la plus forte baisse depuis 2007.