Seule limite, le bonus ne doit pas excéder 60 % du prix total de la réparation. 1:16
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Tiphaine Dubuard / Crédits photo : Valerie Dubois / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Après le bonus réparation sur l’électroménager et sur les smartphones, l’exécutif s’attaque à la penderie des Français. À partir de ce mardi, il est possible de profiter d’une aide pour faire réparer les vêtements et les chaussures. Accessible à tous, ce nouveau bonus vise à allonger la durée de vie de nos habits.

Il suffit de se rendre chez l'un des artisans labellisés par la plate-forme Refashion. La liste des adresses est accessible sur le site bonus réparation. Une fois sur place, vous bénéficiez sans condition d'une réduction immédiate de 6 euros pour une simple couture défaite, à 25 euros pour un ressemelage de chaussures en cuir.

Une aide qui n'est pas limitée

Seule limite, le bonus ne doit pas excéder 60% du prix total de la réparation. Sinon, cette aide n'est pas limitée. Vous pouvez en profiter plusieurs fois par an. Un coup de pouce significatif selon les experts.

"Généralement, le prix de la réparation est très cher. L'intérêt d'avoir un prix remisé est de pouvoir s'accorder cette réparation sur son bien plutôt que de le jeter ou d'aller acheter un bien neuf", explique Béryl de Labouchère, fondatrice de Tilly, une plateforme qui met en relation les artisans et les consommateurs.

154 millions d'euros d'investissement

De nombreux professionnels espèrent que ce nouveau bonus poussera les Français à changer leurs habitudes. "Avant réparer ses souliers, c'était quelque chose que tout le monde faisait. Et c'est pour ça d'ailleurs qu'il avait des cordonniers à tous les coins de rue. Aujourd'hui, on est moins parce que les gens sont un peu désintéressés de ça. Ça revient. Il y a de nouveaux intérêts pour la profession et pour ce genre de choses. Et le bonus permettra d'accélérer ou du moins d'aider certains clients qui ne viennent plus nous voir", explique Maximilien Maurice, cordonnier à Paris.

Au total, l’éco contribution des marques de la filière va mettre 154 millions d'euros sur la table d'ici à 2028 pour financer ce dispositif, en espérant que les professionnels joueront le jeu sans augmenter leurs tarifs.