Le conseil d'administration de PSA donne son feu vert au mariage avec FCA

Le conseil d'administration de PSA a donné son feu vert au mariage avec l'italo-américain Fiat-Chrysler.
Le conseil d'administration de PSA a donné son feu vert au mariage avec l'italo-américain Fiat-Chrysler. © ERIC PIERMONT / AFP
  • Copié
avec AFP
L'accord entre PSA (marques Peugeot, Citroën, DS et Opel) et Fiat-Chrysler doit encore être validé par le conseil d'administration de ce dernier. 

Le conseil d'administration du groupe français PSA a donné son feu vert mercredi soir au mariage avec l'italo-américain Fiat-Chrysler (FCA), étape dans la constitution d'un nouveau géant de l'automobile, a appris l'AFP de source proche du dossier.

L'accord entre PSA (marques Peugeot, Citroën, DS et Opel) et FCA, qui doit encore être validé par le conseil d'administration de ce dernier, prévoit que la gouvernance sera composée de 11 membres, dont six pour le groupe français et cinq pour l'italo-américain, selon la même source. Selon cette source, les entreprises pourraient annoncer rapidement qu'elles sont en négociations exclusives, voire confirmer la transaction dès jeudi.

Une telle union créerait le numéro 4 mondial du secteur 

Plus tôt dans la journée, les deux groupes qui emploient 400.000 salariés dans le monde avaient confirmé être en pourparlers pour créer le numéro 4 mondial du secteur. La direction de PSA a en tout cas convoqué les représentants des organisations syndicales au comité de liaison du groupe, jeudi matin à 7h50, a indiqué la CFDT dans un communiqué.

L'idée de cette alliance semble pour l'heure séduire un large panel d'acteurs. Les marchés d'abord, puisque le cours de PSA a progressé de 4,5% à la Bourse de Paris et que celui de Fiat Chrysler Automobiles (FCA) a bondi de plus de 9% à Milan. Les syndicats ensuite : Force Ouvrière, premier syndicat chez PSA, a souligné une "dynamique industrielle positive" du projet et la CFE-CGC, numéro deux, retient qu'il n'est "pas prévu de fermeture de site en France".

Le gouvernement se dit "particulièrement vigilant" au sujet de l'emploi

Le gouvernement français, si réticent il y a quelques mois lorsque FCA a tenté, en vain, de convoler avec Renault, a dit être "particulièrement vigilant" au sujet de l'emploi. Mais l'État, actionnaire à environ 12% de PSA via BpiFrance, estime aussi que les discussions "confirment le mouvement de consolidation mondiale de l'industrie automobile, qui est nécessaire et dans lequel la France veut prendre toute sa place".

Ces discussions interviennent quelques mois seulement après l'échec d'un projet de fusion entre Fiat Chrysler et Renault, numéro un français de l'automobile.