Elisabeth Borne était l'invitée d'Europe 1 2:07
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Ariel Guez , modifié à
Invitée lundi de la matinale d'Europe 1, la ministre du Travail est revenue sur la situation économique du pays, fortement touché par les conséquences de la crise sanitaire. Elisabeth Borne explique que face à une augmentation prévue du taux de chômage, l'activité partielle de longue durée est une solution pour les entreprises. 
INTERVIEW

Avec la crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus, l'économie française a été fortement impactée. Et, malheureusement, cela devrait continuer. "On s'attend effectivement à une augmentation du chômage et on a déjà eu une augmentation au deuxième trimestre", rappelle Elisabeth Borne. Invitée de la matinale d'Europe 1, la ministre du Travail est revenue sur les dispositifs que le gouvernement allait mettre en place pour venir en aide aux entreprises. Outre les primes pour l'embauche d'un jeune de moins de 26 ans ou les aides pour le recrutement des apprentis, Elisabeth Borne plaide pour que les entreprises se "saisissent" de l'activité partielle de longue durée, une "arme anti-licenciement", selon elle.

Des accords peuvent être signés "jusqu'à la fin de l'année"

"Par le passé, on a trop vu des entreprises qui, lorsque leur activité baissait de 20%, se séparait de 20% des salariés", rappelle Elisabeth Borne. "L’activité partielle de longue durée permet de baisser le temps de travail des salariés : la partie qui n’est pas travaillée est prise en charge par l'État", souligne-t-elle, affirmant que ce dispositif était "exceptionnel en Europe".

"Avec mes équipes, on va discuter avec les entreprises pour qu’elles se saisissent de tous ces outils qui permettent de préserver nos emplois", continue la ministre du Travail. "J'encourage toutes les branches dont l’activité va être en dessous de ce qu’elle était avant la crise à se saisir de cet outil", déclare Elisabeth Borne au micro d'Europe 1. "Je crois que c’est vraiment une meilleure façon de sauver des emplois et de garder les compétences", dit-elle. Ces accords pourront être signés "jusqu'à la fin de l'année" et pourront être appliqués "jusqu'à deux ans", détaille la ministre. "Ça donne aux entreprises des marges de manœuvre pour qu’elles soient plus fortes en sortie de crise", se réjouit-elle.