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Mathieu Priore et Louise Sallé / Crédit photo : EVERT ELZINGA / ANP MAG / ANP via AFP
La tour Eiffel est de nouveau fermée ce lundi en raison d'une grève organisée par les salariés de la CGT et de Force ouvrière. Les syndicats accusent la mairie de Paris, qui gère 99% de la Société d’exploitation de la Tour Eiffel (SETE), de mauvaise gestion financière. Un "bras de fer" préoccupant à quelques mois des Jeux olympiques.

Après les contrôleurs de la SNCF, eux aussi sont en grève. On parle cette fois des agents de la tour Eiffel, qui ont déposé un préavis de grève reconductible à partir de ce lundi. Plus d'une centaine d'agents sont mobilisés. La CGT et Force Ouvrière accusent la mairie de Paris de mauvaise gestion financière, car la Ville a décidé de multiplier par trois la redevance annuelle de ce monument. Cette redevance, c’est la somme que la tour Eiffel doit verser chaque année à la ville de Paris. Et elle passe à 50 millions d’euros en 2024… 

La raison : la mairie estime que le nombre de visiteurs va augmenter, en raison des Jeux olympiques, et donc occasionner plus de rentrées d’argent. Mais 50 millions d’euros, c’est trop, au regard des coûts d’entretien, selon les salariés de la Dame de Fer.

Risque de "mise en péril"

"Si Gustave Eiffel voyait le monument, sa tour Eiffel, pour laquelle il s'est battu pour ne pas qu'elle soit détruite, je pense qu'il se retournerait dans sa tombe. Et le souci, c'est que si la mairie prend 50 millions d'euros et qu'on n'arrive pas à réaliser cette campagne de peinture plus tous les autres travaux qui sont prévus derrière, on va mettre en péril la pérennisation du monument", s'agace Denis Vavassori, délégué CGT.

Le conseiller LR de Paris dans l’opposition, Aurélien Véron, comprend cette mobilisation : "Cette grève, c'est parce qu'ils ont l'impression que la mairie de Paris fait les poches de cette vieille dame. La tour Eiffel est victime de cette course à l'accroissement des dépenses. La mairie de Paris va chercher dans les tiroirs de tout le monde ce qu'elle peut pour financer ces dépenses", conclut-il. La Société d’exploitation de la tour Eiffel n’a pas souhaité répondre. Des négociations sont en cours avec les grévistes mais les responsables syndicaux se disent peu confiants, pour l’instant, pour trouver un accord.