La SNCF veut supprimer les dernières liaisons auto-train

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La SNCF estime que "les mesures adoptées successivement ne permettent pas d'espérer un redressement de l'activité". © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
La suppression de ce service, lancé dans les années 1980 et permettant de faire voyager sa voiture en train, pourrait être actée à la fin de l'année. 

La SNCF a l'intention de supprimer en décembre ses dernières lignes auto-train, structurellement déficitaires, selon un document présenté aux organisations syndicales et consulté jeudi par l'AFP. Le service auto-train - écrit aussi auto/train ou Autotrain -, qui permet de faire voyager sa voiture en train, ne concerne plus depuis décembre 2017 que des liaisons entre Paris-Bercy et Avignon, Marseille, Toulon, Fréjus-Saint-Raphaël et Nice, ainsi que Perpignan l'été.

La trajectoire d'Autotrain, "en déclin constant"

Il avait été supprimé fin 2017 entre Paris et Bordeaux, Biarritz, Brive-la-Gaillarde, Toulouse, Narbonne, Lyon et Briançon, ainsi que sur des liaisons transversales entre Bordeaux et Biarritz et le sud-est de la France. Sur ce périmètre restreint, le service a perdu 6 millions d'euros en 2018, autant que son chiffre d'affaires, indique la direction de la SNCF dans un document présenté le 3 avril aux représentants du personnel. 

"La trajectoire d'Autotrain est malheureusement en déclin constant depuis de nombreuses années. Les mesures adoptées successivement ne permettent pas d'espérer un redressement de l'activité", et ses terrains à Paris-Bercy et Marseille sont convoités pour d'autres activités, ajoute-t-elle.

33.500 véhicules transportés l'an dernier

"Dans ce contexte, la fermeture du service Autotrain est envisagée pour la fin de l'année 2019", note la direction, dans ce document déniché par le Parisien et consulté par l'AFP. La dernière circulation est envisagée le 14 décembre, et l'arrêt du service devrait entraîner la suppression de 33 postes.

L'auto-train a transporté l'an dernier 33.500 véhicules. Le trafic a baissé de 80% par rapport au début des années 1980 quand les voyageurs pouvaient encore emprunter le même train que leur voiture, d'après le document. Contactée, la direction de la SNCF a indiqué que la suppression du service était "encore un projet".