La justice valide le plan de restructuration du groupe Altice
Le tribunal de commerce de Paris a validé ce lundi le plan de restructuration de la dette du groupe Altice, maison mère de SFR. Un soulagement pour Patrick Drahi, dont l’accord avec les créanciers prévoit un effacement partiel de la dette contre une cession de capital. Mais la CFDT de SFR déplore le manque de garanties pour l’avenir des 6.000 salariés et annonce faire appel de la décision.
Feu vert pour Altice. Le tribunal des activités économiques de Paris a approuvé ce lundi après-midi le plan de restructuration de la colossale dette du groupe, maison mère de SFR.
Pour le groupe de télécoms, c’est un véritable soulagement notamment pour Patrick Drahi, patron d’Altice, qui peut souffler avec cette décision. La dette de son groupe culmine à 24 milliards d’euros.
"Le groupe Altice, depuis 10 ans, n'a rien fait pour se désendetter"
Pour convaincre les juges, l’homme d’affaires a dû, en amont, négocier avec ses créanciers. Un accord noué il y a quelques mois prévoit l’effacement de plus de 8 milliards et demi d’euros de dette, en échange d'un abandon de 45 % du capital aux créanciers. C’est ce plan que le tribunal a donc approuvé.
Mais les juges n'ont pour autant pas suivi les réquisitions du ministère public sur l'exclusion de certaines filiales d'Altice de ce plan, dont SFR. Olivier Lelong, délégué syndical central de SFR pour la CFDT le regrette.
"SFR est viable. SFR fait quasiment 10 milliards de chiffre d'affaires par an, avec 30% de marge. Et donc, SFR, si elle n'avait pas à supporter la dette du groupe Altice, serait très profitable. Mais le groupe Altice, depuis 10 ans, n'a rien fait pour se désendetter", détaille-t-il.
Le syndicat parle également d’un manque de garanties sur l’emploi notamment pour les 6.000 salariés de SFR. Il s’inquiète également d’une possible vente à l’avenir. La CFDT annonce ainsi faire appel de la décision du tribunal. D’autres organisations pourraient suivre.