Bruno Le Maire a annoncé hier soir une nouvelle orientation de la politique économique de l’État pour sauver les finances publiques. À l’horizon, Bercy redoute surtout la date du 26 avril que le gouvernement a entouré au feutre rouge. Ce jour-là, les agences Moody’s et Fitch actualiseront leur note de la France
Exit les 1,4 % que le ministre de l'Économie jugeait encore, il y a peu, possible. Pour sauver les finances publiques, Bruno Le Maire a annoncé une nouvelle orientation de la politique économique de l'État. Bercy redoute l'actualisation de la note du pays par les agences Moody’s et Fitch , le 26 avril. Pour 2024, l'exécutif opte désormais pour 1% de croissance.
L'État se met à la diète
Une révision nécessaire selon Éric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG. "C'est ennuyeux pour Bercy, mais c'est une question de crédibilité. De toute manière, les agences de notation font elles-mêmes leurs exercices de prévisions. Elles ne garderaient pas ce 1,4 % de toute manière". Pour conserver sa trajectoire de réduction du déficit, l'État se met à la diète, dix milliards d'économies immédiates : cinq milliards dans le fonctionnement des ministères et cinq milliards dans les politiques publiques, "MaPrimeRenov '" notamment.
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Et Bruno Le Maire n'exclut rien : "Nous nous gardons aussi la possibilité de faire un budget rectificatif à l'été en fonction des circonstances économiques et géopolitiques". Un message envoyé aux agences de notation. L'exécutif veut à tout prix éviter une dégradation de la note de la France est donc une hausse des taux auxquels l'État emprunte.