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Christophe Bordet / Crédits photo : Frederic Scheiber / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
À la veille d'une rencontre entre la confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) et les ministres du Logement et de la Transition écologique, une trentaine d'acteurs du secteur adresse une lettre ouverte au Premier ministre Gabriel Attal dans laquelle ils alertent sur les déboires du dispositif MaPrimeRénov'.

Les 600.000 artisans du bâtiment tirent la sonnette d'alarme concernant le dispositif MaPrimeRénov'. À la veille d'une rencontre entre leur syndicat professionnel, la confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) et les ministres du Logement et de la Transition écologique, une trentaine d'acteurs du secteur adressent une lettre ouverte au Premier ministre Gabriel Attal, selon les informations d'Europe 1. Objectif : alerter sur les déboires de MaPrimeRénov', censée soutenir la rénovation énergétique des logements. 

Oubliez les petits travaux

Depuis plusieurs mois déjà, MaPrimeRénov' ne fait plus autant recette auprès des particuliers. En 2023, plus d'un milliard d'euros n'ont pas été demandés par les Français pour effectuer des travaux. En janvier, le budget de MaPrimeRénov' a été boosté pour permettre de financer plus, comme les changements de fenêtres ou les systèmes de chauffage mais elle n'est désormais attribuée que si vous effectuez plusieurs travaux. Conséquence : les opérations sont plus coûteuses et le reste à charge est trop élevé, refroidissant ainsi les particuliers.

Des artisans sans travail

Les artisans demandent un étalement de ces travaux sur plusieurs années pour mieux faire passer la pilule. Mais histoire de complexifier un peu plus le parcours de la rénovation énergétique, les Français sont désormais obligés de passer par un expert appelé Mon Accompagnateur Rénov', sans quoi ils ne pourront pas bénéficier d'aide de l'État. Sauf que le nombre d'accompagnateurs est insuffisant pour traiter les dossiers. L'acceptation de la prime prend des mois et beaucoup d'artisans, dans l'attente, se retrouvent sans travail.

Nombreuses sont les TPE et PME à être exclues de ces chantiers subventionnés car elles ne sont pas labellisées RGE (reconnus garants de l'environnement). Les artisans appellent ce matin à un ravalement pur et simple de MaPrimeRénov'.