La croissance confirmée à 0,3% au premier trimestre

La croissance poursuit sa progression au premier trimestre.
La croissance poursuit sa progression au premier trimestre. © PASCAL PAVANI / AFP
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avec AFP , modifié à
La croissance du PIB s'élève à 0,3% au premier trimestre avec une forte progression du pouvoir d'achat (+0,9%). En revanche, l'inflation ralentit à 1% en mai.

La croissance du produit intérieur brut (PIB) s'est élevée à 0,3% au premier trimestre en France, a confirmé jeudi l'Insee, tout en mettant en avant la forte progression du pouvoir d'achat, qui atteint 0,9% sur la période.

Une croissance en hausse

Cette hausse du pouvoir d'achat ne s'est que partiellement répercutée sur la consommation des ménages, en hausse de 0,4%, alors que le taux d'épargne continue d'augmenter, à 15,3%, a précisé l'Institut national des statistiques.

La croissance est cependant en léger repli par rapport au quatrième trimestre 2018, lorsqu'elle s'était élevée à 0,4%, selon un chiffre révisé par l'Institut dans la foulée de la révision à la hausse de la croissance à 1,7% pour l'ensemble de l'année dernière il y a deux semaines. La contribution du commerce extérieur est dans l'ensemble négative dans la mesure où les importations ont progressé de 1,4%, contre seulement 0,4% pour les exportations. 

Le revenu disponible des ménages progresse

"La masse salariale reçue par les ménages accélère nettement (+1,1% après +0,6%) du fait de primes exceptionnelles versées par certaines entreprises", relève l'Insee à la suite de l'instauration d'une prime de fin d'année défiscalisée, une mesure prise par le gouvernement dans le cadre du mouvement de protestation des "gilets jaunes" pour relancer le pouvoir d'achat.

Le revenu disponible brut des ménages, qui mesure le pouvoir d'achat amputé des impôts et cotisations, et auquel s'ajoutent les prestations sociales, progresse lui de 1%, après 1,3% au quatrième trimestre. "Les cotisations sociales à la charge des ménages continuent de diminuer (-0,5% après -2,9%), avec l'exonération de cotisations sociales à la charge des salariés sur les heures supplémentaires)", note encore l'Insee.

Des mesures positives pour les entreprises

Par ailleurs, "le taux de marge des sociétés non financières (SNF) progresse fortement" pour s'établir à 32,6% après 31,5% au quatrième trimestre 2018, toujours selon l'institut. Il explique que cette augmentation est due au cumul du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) et de la baisse des charges patronales pour l'année 2019.

Pour les entreprises, "la contribution négative des salaires réels, soutenus par les primes exceptionnelles, est compensée par l'effet positif sur le taux de marge de l'évolution des gains de productivité et des termes de l'échange", relève enfin l'Insee.