La Banque de France abaisse à 0,8% sa prévision de croissance en 2024

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La Banque de France annonce ce mardi revoir à la baisse sa prévision de croissance pour l'économie française en 2024, l'estimant désormais à 0,8%. Une baisse liée à un "moindre acquis de croissance à l'issue du quatrième trimestre 2023". 

La Banque de France a révisé à la baisse mardi sa prévision de croissance pour l'économie française en 2024, l'estimant désormais à 0,8%, mais table cependant sur "un rebond plus prononcé" en 2025 et 2026 qu'initialement prévu. La banque centrale française, qui attendait jusqu'ici une progression de 0,9% du produit intérieur brut (PIB) cette année, a révisé cette prévision "très légèrement à la baisse" à cause d'un "moindre acquis de croissance à l'issue du quatrième trimestre 2023", a-t-elle détaillé dans un communiqué.

Cette prévision, qui constitue un très léger ralentissement par rapport au 0,9% de 2023, est surtout moins optimiste que la prévision du gouvernement à 1%, sur laquelle il a bâti tout son budget 2024 et sa trajectoire de réduction du déficit public. "Nous prévoyons en revanche un rebond plus prononcé en 2025 et 2026, sous l'effet d'hypothèses plus favorables sur les prix de l'énergie et les conditions financières", a indiqué l'institution. La banque centrale prévoit désormais une croissance de 1,5% en 2025 (contre 1,3% initialement prévu) et de 1,7% en 2026 (contre 1,6%).

 

Un recul d'inflation prévu 

Les nouvelles projections de la Banque de France "confirment le recul de l'inflation prévu" lors de sa précédente estimation mi-décembre. L'inflation atteindrait bien toujours 2,5% en moyenne annuelle en 2024, après 5,7% en 2023, mesurée selon l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) permettant la comparaison entre pays européens. Elle continuerait ensuite de reculer "sensiblement" pour passer début 2025 sous la barre des 2% (ce qui est la cible d'inflation de la Banque centrale européenne), atteignant 1,7%. Un niveau auquel elle resterait en 2026.

Les "biens de consommation alimentaires et industriels" ne devraient connaître "que des hausses de prix mesurées en 2025-2026", estime la Banque de France, "tandis que les prix finaux de l'énergie se replieraient sur ces deux années". En dehors de l'énergie et de l'alimentation, les prix reculeront en revanche plus lentement, ce dont témoigne l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils de ces deux catégories: estimée à 2,4% cette année, elle devrait diminuer à 2,2% en 2025, pour ne repasser sous la barre des 2% qu'en 2026 (à 1,9%).

Par ailleurs, la Banque de France prévoit que l'augmentation des salaires sera supérieure en 2024 à celle des prix, "ce qui soutiendrait le pouvoir d'achat". Le taux de chômage devrait d'abord légèrement augmenter pour atteindre environ 7,8% de fin 2024 à fin 2025, "avant de reprendre sa baisse en 2026", où il devrait s'afficher à 7,5%.