Incidents en série à la SNCF : "Une crise transitoire liée à l’ampleur des travaux" de rénovation

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Mathias Vicherat, le directeur général adjoint de la SNCF a reconnu vendredi, au micro de la matinale d'Europe 1, que la rénovation du réseau ferroviaire augmentait les risques de panne.
INTERVIEW

Il serait prêt à quitter son poste. Guillaume Pépy, président du directoire de la SNCF, est attendu le 8 janvier au ministère des Transports pour s’expliquer sur les nombreux incidents survenus ces derniers mois  sur le réseau. "Mon mandat est à la disposition du gouvernement", a-t-il déclaré vendredi au Parisien. Invité de la matinale d’Europe 1, Mathias Vicherat, le directeur général adjoint de la SNCF, a pourtant tenu à balayer les rumeurs de démission : "Je peux vous dire que Guillaume Pépy est pleinement mobilisé et pleinement à sa tâche. Il ne prend pas de vacances de Noël. Il travaille d’arrache-pied pour trouver des solutions sur la fiabilisation des travaux et sur la fiabilisation de l’information aux voyageurs", a-t-il assuré. "Les clients, ce qui leur importe, c’est qu’on leur apporte des solutions, qu’on leur explique les choses et que l’on fasse preuve de pédagogie". 

La multiplication des chantiers. Alors qu'une panne électrique a interrompu le trafic en gare de Saint-Lazare mardi, et qu'un bug informatique a crée la pagaille en gare de Montparnasse début décembre, le responsable évoque l'état du réseaux et les importants travaux mis en oeuvre pour le rénover. "Le réseau français est relativement vétuste puisqu'il a 30 ans à peu près, quand en Allemagne c’est 17 ans d’ancienneté", souligne Mathias Vicherat. "On a un plan de modernisation du réseau qui est inédit, le gouvernement a décidé cela sur dix ans, c’est 5 milliards par an, plus de 1.000 km de voix par an rénovés. Ça comporte aussi des risques, parce que plus vous multipliez les chantiers, notamment la nuit, avec une activité du train qui continue, plus vous avez des risques. Ce qu’il faut, c’est fiabiliser de plus en plus ces travaux d’une ampleur inédite", explique-t-il, avant de concéder : "Il y a peut-être une crise transitoire liée à l’ampleur des travaux".

Mais "globalement, le train fait l’objet d’une ponctualité en France", fait valoir Mathias Vicherat. "On a 88% des trains qui sont, soit à l’heure, soit à 5 minutes de retard maximum. L’aérien, c’est 27% de retards de plus de 15 minutes. Le train est plus ponctuel que l’avion !", assure le directeur général adjoint.