SNCF : après les incidents, Guillaume Pepy sous pression

Guillaume Pépy est convoqué par la ministre des Transports.
Guillaume Pépy est convoqué par la ministre des Transports. © ERIC PIERMONT / AFP
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Pauline Jacot avec G.M. , modifié à
Après les pannes de la gare Montparnasse, les problèmes lors des départs en vacances de Noël et la panne d’électricité à la gare Saint-Lazare, Elisabeth Borne a convoqué Guillaume Pepy.

La période n'est pas à la fête à la SNCF... Après les nouveaux incidents qui ont eu lieu à Saint-Lazare et Bercy ces derniers jours, Elisabeth Borne, la ministre des Transports, vient d’envoyer un courrier aux deux présidents de la compagnie : Guillaume Pépy et Patrick Jeantet. Ils sont convoqués le 8 janvier au ministère pour "tirer ensemble le bilan de ces incidents" et présenter leurs "analyses et (les) actions engagées". Une communication ouverte de la ministre qui vise la SNCF au plus haut niveau et son PDG, Guillaume Pepy.

"Il n’est pas question de faire tomber des têtes". "Il n’est pas question de faire tomber des têtes", dit-on dans l’entourage du ministère des Transports. Mais il y a désormais un vrai problème de confiance entre les Français et le ferroviaire. Pagaille aux gares de Bercy et Saint-Lazare, surréservations... les incidents se sont multipliés ces derniers jours. C’en est trop, dit en clair Elisabeth Borne dans son courrier, et Guillaume Pépy va devoir rendre des comptes. Et ça, la ministre le fait savoir.

Une procédure qui prend du temps. A la SNCF, on commence à avoir l’habitude de ces remontrances publiques, dit-on. Un cadre de la compagnie explique que l'entreprise n'a pas attendu ce courrier pour identifier ses failles et mettre en place des solutions. Mais, c’est vrai, ça prend du temps. Et ce temps Guillaume Pépy ne l’a pas. L’exaspération des clients est telle qu’il faut agir très vite. Montrer en tout cas qu’on veut agir très vite. C’est tout l’objet de cette convocation. Car pour le reste, le gouvernement a encore besoin de Guillaume Pépy. Selon nos informations, ce serait l’homme de la situation pour mener à bien la réforme des retraites et la fin des régimes spéciaux. Un dossier particulièrement explosif au sein même de la SNCF où il faudra manœuvrer finement avec les cheminots.