Il n’y aura qu’une grande loi "travail et activité"

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Anne-Laure Jumet et B.B , modifié à
Deux autres textes étaient en préparation pour donner confiance aux entreprises et relancer l'activité : la Loi Macron 2 et la loi El Khomri. L'Elysée a tranché dans le vif.
INFO EUROPE 1

Un séminaire de travail est organisé samedi matin à l'Elysée. Objectif : préparer l'année 2016, notamment sur le front de la sécurité et de l'emploi, avec un plan massif de formation des chômeurs. Manuel Valls l'a  annoncé au lendemain du second tour des régionales. Mais deux autres textes étaient déjà en préparation pour donner confiance aux entreprises et relancer l'activité : la Loi Macron 2 et la loi El Khomri. Et selon les informations d’Europe 1, il n'y aura finalement qu'un seul texte.

Le 49-3 ne pourra pas être utilisé. L'Elysée a tranché : il n’y aura qu’une grande loi "travail et activité". Il y a deux explications principales. D'abord le calendrier parlementaire est très serré, donc pas besoin d'avoir deux textes, la loi Macron 2 et la loi El Khomri. L'objectif est d'être le plus efficace possible, avec un vote au printemps. Deuxième raison : ces textes peuvent - chacun dans leur genre - faire figure d'épouvantail, or l’article 49-3 qui permet de passer en force si nécessaire ne peut être utilisé qu'une seule fois pendant la session parlementaire.

L'exemple de Smart. L’une des idées de ce futur texte est d'assouplir les règles du jeu sur le temps de travail. On l'a vu avec l'exemple des 39 heures chez Smart : certaines entreprises tentent de pousser les murs. Et bien la loi pourrait donner plus de pouvoir au terrain. Par exemple, aujourd'hui, les textes prévoient un repos minimum de 11 heures entre deux journées de travail. Demain, on pourrait imaginer que les syndicats et le chef d'entreprise fixent eux même cette durée.

L'autre volet du texte  sera de permettre à chacun de créer son entreprise, même des personnes faiblement qualifiées. Pour cela, il faut notamment alléger les contraintes. Sur ce sujet, l'Elysée sera vigilant : il y aura sûrement des aménagements à faire, mais il ne s'agit pas braquer certaines professions, comme les coiffeurs, qui sont récemment montés au créneau pour défendre leurs diplômes.