Grand Paris : les départements d'IDF dénoncent le projet du gouvernement

Paris, illustration, crédit ; LUDOVIC MARIN / AFP - 1280
Les élus craignent "une grave fracture sociale" dans le projet du Grand Paris (image d'illustration) © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Plusieurs élus franciliens, dont la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse, dénoncent dans une lettre le "danger global" que représente le projet du Grand Paris.

Les présidents des départements franciliens ont dénoncé le projet selon eux "dangereux" et "incohérent" du gouvernement pour le Grand Paris, dans une lettre ouverte à l'ensemble des élus départementaux diffusée vendredi.

Des "propositions extravagantes". "Nous avons appris, par voie de presse, durant la trêve des confiseurs les propositions extravagantes à l'étude", écrivent-ils. "Celles-ci prévoient, notamment, la suppression des trois départements de la 'petite couronne' (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), et envisagent aussi, à terme, la suppression des quatre de la 'grande couronne' (Yvelines, Seine-et-Marne, Val d'Oise, Essonne)", soulignent les élus.

Le courrier est co-signé par la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (LR), et celui de l'Assemblée des départements de France (ADF), Dominique Bussereau, alors qu'Emmanuel Macron doit dévoiler prochainement ses intentions pour la métropole du Grand Paris.

"Un danger global". "Tous nos départements seraient remplacés par de nouvelles formes d'intercommunalités, à statut particulier, au périmètre et au mode de gouvernance indéterminée", écrivent les élus. Ils dénoncent un "projet dangereux sur le fond et incohérent sur la forme". "Bâti sur des obsessions centralisatrices, celui-ci ouvre la voie à la constitution d'une métropole des riches générant une grave fracture sociale", font-ils valoir.

"Ce risque n'existe pas qu'en Ile-de-France", notent les élus, insistant "sur le danger global" de cette méthode "pour l'ensemble des départements" qui pourraient "subir les conséquences de la 'méthode francilienne' initiée par le gouvernement". Ils en appellent enfin "à la solidarité de tous les départements" face à la "volonté recentralisatrice" et aux "méthodes technocratiques" de l'exécutif.