L'industrie française tente de redorer son blason auprès des jeunes demandeurs d'emploi. Le 15 janvier a ainsi été donné le coup d'envoi du French Fab Tour, une caravane qui sillonne la France pour faire valoir dans les régions les métiers de l'industrie, un secteur qui peine à recruter. Et pourtant, ce sont pas moins de 50.000 postes qui sont à pourvoir dans ce domaine, selon les chiffres avancés par la secrétaire d'État à l'Économie Agnès Pannier-Runacher.
Mettre en relation employeurs et demandeurs d'emploi. "Nous faisons une tournée de 60 villes de France avec notre caravane de forains, on a trois bus et trois tentes que l'on installe tous les deux jours", détaille au micro de Raphaëlle Duchemin, dans La France bouge sur Europe 1, Nicolas Dufourcq, le directeur général de la Banque publique d'investissement (Bpifrance), qui est aussi le principal partenaire de cet événement. La tournée propose notamment des ateliers à destination des collégiens et des lycéens, des visites d'usines, mais organise aussi des "jobdating" entre les industriels locaux et des demandeurs d'emploi.
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Renforcer le poids de l’industrie. "On est un très vieux pays industriel, avec une qualité technologique dans les arts industriels, et le moment est venu d'avancer", poursuit Nicolas Dufourcq. Alors qu'aujourd'hui l'industrie ne représente plus que 12% du PIB en France, contre un peu plus de 16% au début des années 2000, ce dirigeant ne doute pas que ce secteur puisse reprendre du poil de la bête. "On peut parfaitement remonter à 15,16,18% et peut-être même 20%", avance-t-il. "Partout où vous allez en France, vous trouvez des entrepreneurs de qualité."
De son côté, Bpifrance, qui aide au développement des entreprises, peut se targuer, cinq ans après son lancement, d'une année 2018 record avec plus de 5.600 opérations d'aide au financement des entreprises. "Il n'y a pas de question de taille, il ne faut pas s'imaginer que la Banque publique d’investissement, c'est seulement pour les start-up tech', il ne faut pas s'imaginer non plus que la Banque publique d'investissement, c'est seulement pour les grosse PME ou les entreprises de taille intermédiaire, c'est pour tout le monde", assure Nicolas Dufourcq. "On soutient des entreprises qui ont deux salariés et on investit aussi chez Peugeot."