François Asselin, le président de la CGPME était invité sur Europe 1 ce mardi. 0:52
  • Copié
C. Bl , modifié à
François Asselin, président de la CGPME, a regretté ce mardi sur Europe 1 la réécriture par le gouvernement du projet de réforme du droit du travail. 

"On n'est absolument pas content". La version corrigée de la loi El Khomri présentée par Manuel Valls lundi ne convainc pas François Asselin, le président de la CGPME, qui s'en est ouvert mardi dans la Matinale d'Europe 1. "C'est une réforme à l'envers qu'on est en train de vivre. On a présenté cette loi comme étant anti-salariés. Au niveau d’une PME ce n’était absolument pas une loi anti-salariés", a-t-il détaillé.

Pour lui, "les mesures de bon sens" présentes dans le texte "sont en train de disparaître ou d’être complètement édulcorées et en face on voit arriver de nouveaux droits dont on ne sait pas comment on va financer". François Asselin évoque notamment la garantie jeune que le gouvernement veut généraliser en 2017 pour les jeunes sans emploi ni formation. 

"Les PME signent les contrats de travail". "Il y a une méprise totale. On a entendu les jeunes, très bien. On a entendu les salariés, très bien. Sauf que ceux qui créent l'emploi en France, les TPE, les patrons de PME, ce sont quand même eux qui signent les contrats de travail". Et le chef de la CGPME de lancer un appel au gouvernement : "Permettez légalement aux entreprises de s'organiser sereinement avec leurs salariés". 

"Personne ne nous connaît, personne ne nous comprend". François Asselin constate par ailleurs un décalage entre la volonté des politiques à l'égard des petites entreprises et leur connaissance du terrain. "Ces trois lettres magiques, P-M-E, tout le monde en a plein la bouche. Il y a une réelle volonté d'être bienveillant à notre égard, sauf que personne ne nous connaît et personne ne nous comprend". Le président de la CGPME tente d'ores et déjà d'organiser la contre-offensive. "Dès hier soir j'ai écrit à l'ensemble des organisations patronales pour qu'on fasse le point et savoir quelles suites à donner, il va falloir que chacun prenne ses responsabilités dans cette affaire".