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Fiscalité : comment le gouvernement compte renforcer le droit à l'erreur

Barthélémy Philippe, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Romain Doucelin / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP - Mis à jour le . 1 min

Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a dévoilé un plan anti-fraudes (fiscale et sociale), qui doit viser en priorité les ultrariches et les multinationales. Dans le même temps, le ministre a également promis d'alléger la pression sur les petits contribuables en renforçant le droit à l'erreur.

"La fraude fiscale des puissants est impardonnable." C'est en ces termes que Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics, a donné le ton à son plan anti-fraudes (fiscale et sociale), qui cible  essentiellement les ultrariches et les multinationales . En revanche, le ministre a promis d’alléger la pression sur les petits contribuables, issus des classes moyennes. Le droit à l’erreur , qui leur permet (depuis la loi Essoc de 2018) d’éviter les pénalités s’ils se trompent de bonne foi dans leur déclaration d’impôt, va être renforcé.

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Le gouvernement veut d'abord massifier la régularisation pour les particuliers, comme elle l’est déjà pour les entreprises. Cette procédure permet au contribuable qui a commis une erreur dans sa déclaration d’impôt de régler la somme manquante, sans payer de majoration ni pénalités.

Une cellule gouvernementale dédiée à la régularisation

Un autre changement important est qu'à l'avenir, les contribuables seront automatiquement dispensés de pénalités à la première erreur. Ils n’auront donc plus à demander une remise de pénalités auprès du service des impôts, ni même à prouver leur bonne foi pour en bénéficier.

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Un changement que redoute Olivier Villois, secrétaire général de la CGT Finances publiques. "Ce qui est gênant, c’est que n’importe quelle erreur permettra la remise de pénalités automatiques", note-t-il au micro d'Europe 1. "Avec le droit à l’erreur actuel, toutes les erreurs ne pouvaient pas faire l’objet d’une dispense de pénalités. Là, il n’y a pas de différenciation", souligne-t-il, estimant qu'il s'agissait d'une "porte ouverte à la fraude" : "Certains vont se dire 'si je me fais avoir, j’aurais une remise des pénalités et je paierais ce que je devais régler initialement'", imagine Olivier Villois.

Face à ce risque de fraude, le gouvernement prévoit de créer une cellule dédiée à la régularisation qui sera dotée de 200 agents.