Fermeture des bars à Marseille : l'Umih "déconseille aux professionnels de rester ouverts"

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Mathieu Bock , modifié à

Au micro d'Europe 1 dimanche, à quelques heures notamment de l'entrée en vigueur de l'arrêté de fermeture des cafés et restaurants à Aix-en-Provence et Marseille, Bernard Marty, le président de l’Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) des Bouches-du-Rhône, déconseille aux professionnels de braver l'interdit, au risque de se retrouver devant la justice.

À Marseille, les cafés et les restaurants ont connu leur dernier week-end avant de devoir baisser leur rideau pour deux semaines, comme le prévoient les nouvelles mesures sanitaires de lutte contre le Covid-19, présentées jeudi soir par Olivier Véran, le ministre de la Santé. Après avoir poussé un coup de gueule ces derniers jours, soutenus par de nombreux élus locaux, les commerçants apparaissent désormais résignés.

"Je déconseille aux professionnels de prendre le risque de rester ouverts", lance ainsi au micro d’Europe 1 Bernard Marty, le président de l’Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) des Bouches-du-Rhône. "Le risque est grand pour le restaurateur, le cafetier, l'hôtelier de manière individuelle. Car quand on a fait le choix de rester ouvert, on ne vient pas voir le syndicat des restaurateurs. Moi, je n'ai pas envie de voir mes amis au tribunal être très embêtés par ce qui pourrait leur arriver", explique-t-il. "Je demande à mes adhérents de ne pas prendre ce risque-là", ajoute le leader de l'Umih des Bouches-du-Rhône.

"On entreprendra des démarches d'ordre juridique"

"Mon but est de de créer les conditions de ne pas fermer", poursuit ce syndicaliste, assurant que l’Umih entend explorer toutes les pistes possibles pour permettre aux professionnels de rouvrir la plus rapidement possible. "On entreprendra des démarches d'ordre juridique ou d'ordre physique. Elle se verront dans les jours qui viennent. Même fermés, on ne baisse pas la garde", assure-t-il. "Il faut dire la chose suivante : si on est fermé, on a encore plus de temps pour manifester et pour s'exprimer !", prévient Bernard Marty.