Après les boulangers, le gouvernement envisage désormais d'aider les copropriétés face à la hausse des prix des énergies. Le ministre délégué au logement Olivier Klein a annoncé dimanche sur Radio J qu’il va mener "un travail avec les énergéticiens afin que les copropriétés et les bailleurs sociaux n’aient pas des prix insupportables". Depuis 1er janvier 2023, malgré le bouclier tarifaire qui limite la hausse du prix du gaz à 15% pour les particuliers, de nombreux foyers vivant en copropriété ont vu leurs factures exploser.
"Il fallait payer 120 euros de plus"
En entrant dans l'appartement de Marie-Hélène à Pantin, difficile de retirer son blouson. "Il fait 15°C là je vois. Je suis obligée de rester en pull, de mettre une écharpe autour de mon cou", décrit-elle. En cause, une panne de chaudière qui plonge tout l'immeuble dans le froid. Néanmoins, même sans chauffage, les factures d'énergie de cette mère de famille continuent de grimper. "Ce mois-ci on nous a envoyé le relevé, il fallait payer 120 euros en plus. C'est énorme", rapporte Marie-Hélène.
Une flambée des prix non négligeable qui s'ajoute à ses dépenses mensuelles. "Déjà à la base on avait le loyer à 800 et quelques, et on était déjà à 1.000 euros avec les charges, là on passe à 1.200 et quelques euros, c'est beaucoup." Les charges se sont multipliées par cinq depuis l'arrivée des premiers résident en 2015.
Peu d'optimiste pour l'hiver
Jean-Claude Jeuneste, responsable de la copropriété, reste pessimiste quant à l'avenir. Selon lui, le pire est encore à venir. "Au mois de janvier, on va avoir une facture de 7.000 à 9.000 euros par mois, pour l'ensemble. Ça va faire 180 euros pour les petits deux pièces, 280 euros pour les trois pièces et 400 euros pour les quatre pièces."
"Une chance que l'hiver soit doux", ironise le responsable, car la facture en cas de vague de froid pourrait grimper à plus de 11.000 euros pour l'ensemble de l'immeuble.