EDF a souffert en 2017 et attend un "rebond" cette année

EDF, illustration crédit : JACQUES DEMARTHON / AFP - 1280
EDF espère une année 2018 meilleure que la précédente © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
En 2017, EDF a enregistré une baisse de sa production nucléaire et hydraulique, ce qui a entraîné un excédent brut d'exploitation et un chiffre d'affaires en baisse.

EDF a souffert en 2017 d'un recul de sa production nucléaire et hydraulique en France comme de la faiblesse des prix sur le marché mais l'électricien a confirmé vendredi attendre un "rebond" cette année.

Un chiffre d'affaires en baisse de 2,2%. "2017 est un point bas" et "2018 sera l'année du rebond, un rebond sur des bases solides", a assuré le PDG Jean-Bernard Lévy lors d'une conférence de presse téléphonique. Le bénéfice net de l'électricien a certes progressé de 11,3% l'an dernier à 3,2 milliards d'euros, aidé par la plus-value enregistrée sur la cession d'une part de 49,9% du gestionnaire du réseau à haute tension RTE. Mais son excédent brut d'exploitation, qui traduit les résultats de son activité, a plongé de 16,3% et son chiffre d'affaires a décliné de 2,2% à 69,6 milliards d'euros.

Une production nucléaire à la baisse. La production nucléaire française a reculé de 1,3% en raison d'indisponibilités techniques et d'arrêts pour maintenance mais aussi de l'arrêt temporaire de la centrale du Tricastin (Drôme) pour des travaux à la demande de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). La production hydraulique a de son côté souffert d'un manque de pluie.

Des difficultés à prévoir à partir de 2018. L'électricien espère une année 2018 meilleure. Les prix de marché ont récemment remonté tandis que la disponibilité du parc nucléaire doit s'améliorer. La production nucléaire est ainsi attendue en hausse.

Mais elle déclinera de nouveau en 2019 en raison notamment de la fermeture programmée de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), qui ne sera pas encore pleinement compensée par le démarrage de l'EPR de Flamanville (Manche), dont la montée en puissance sera progressive. Certains réacteurs subiront aussi des arrêts prolongés pour leur visite décennale, un ensemble de tests et d'essais sous le contrôle de l'ASN, qui doit donner son feu vert pour une poursuite de l'exploitation 10 années supplémentaires.