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Aurélien Fleurot, édité par Manon Fossat , modifié à
Une étude du Conseil d'Analyse Économique (CEA) sur l'aspect économique de l'immigration publiée mardi recommande à la France de repenser sa politique en la matière. Selon l'organisme, le pays accueille des immigrés peu qualifiés, ce qui n'a quasiment aucun effet sur les finances publiques. Il y aurait donc tout à gagner, selon ce rapport, à mettre par exemple en place un système de points, comme c'est le cas au Canada.

En France, l'immigration est peu nombreuse et peu qualifiée. C'est l'enseignement principal d'une étude du Conseil d'Analyse Économique (CEA) publiée mardi. Cette enquête, consacrée à l'aspect économique de l'immigration rappelle, entre autres que la France est un pays qui accueille beaucoup moins d'immigrés que la moyenne des pays de l'OCDE. Elle insiste aussi sur les nombreux efforts à faire pour attirer des travailleurs plus qualifiés.

Le constat de départ est en effet que l'immigration qualifiée est toujours un vecteur de croissance. Pour les économistes à l'origine de l'étude, dans le débat public en France, le thème de l'immigration est principalement vu sous le prisme des aspects identitaires et sécuritaires, mais les enjeux économiques, eux, ne sont jamais discutés.

0,41% de la population en 2019

Dans l'Hexagone, le flux d'arrivées en 2019 représentait 0,41% de la population, soit deux fois moins que la moyenne des pays de l'OCDE. En revanche, il s'agit d'une immigration peu qualifiée, venant à 70% du continent africain et qui se concentre dans les grandes métropoles. Parmi les autres points soulignés par cette étude, le fait que l'immigration n'a quasiment aucun effet sur les salaires ou les finances publiques.

Le Conseil d'Analyse Économique incite donc à repenser la politique migratoire, et ce, de plusieurs manières. D'abord en répondant précisément aux besoins des entreprises, notamment en actualisant bien plus souvent la liste des métiers en tension. Il propose également de mettre en place un système à points pour obtenir un visa, un dispositif plus transparent et plus efficace qui a fait ses preuves au Canada. Enfin, le CEA incite à faciliter la transition entre études et emploi.