Les restaurants sont fermés depuis de longs mois. 1:42
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Marion Gauthier, édité par Antoine Terrel
Les professionnels du secteur doivent être reçus lundi par la ministre du Travail Elisabeth Borne et le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. Ils réclament notamment le maintien du chômage partiel jusqu'au mois de décembre. "Il ne faut pas que les aides s'arrêtent trop vite", prévient sur Europe 1 Roland Héguy, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie. 

Fin des restrictions de déplacement, retour partiel des collégiens et lycéens en classe... de premières restrictions liées à l'épidémie de coronavirus vont commencer à être desserrées à partir de lundi. Mais les mesures en vigueur restent nombreuses, et pour la restauration et l'hôtellerie, il faudra attendre encore, seules les terrasses pouvant rouvrir le 19 mai, les cafés et restaurants devant eux attendre le 9 juin pour rouvrir en intérieur. Lundi, les professionnels du secteur doivent être reçus par la ministre du Travail Elisabeth Borne et le ministre de l'Economie Bruno Le Maire pour évoquer notamment la question des aides. 

Les professionnels réclament le maintien des aides actuelles, avec tout d'abord le chômage partiel jusqu'au mois de décembre, car toutes les entreprises ne pourront pas rouvrir le 19 mai. Seul un restaurant sur quatre dispose d'une terrasse et celles-ci ne représentent que 20 à 30% du chiffre d'affaires total. Le Fonds de solidarité doit donc également être maintenu pour compenser les pertes par rapport au chiffre d'affaires de 2019.

"Il ne faut pas que les aides s'arrêtent trop vite"

Cette réouverture progressive n'est que le début, mais c'est le moment de vérité, résume Roland Héguy, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), le principal syndicat de l'hôtellerie-restauration, qui sera à la table des négociations lundi. "Beaucoup d'argent a été engagé par l'Etat depuis le mois de mars 2020, et il faut que cet argent serve à quelque chose. Donc il ne faut pas que les aides s'arrêtent trop vite, car autrement ça va créer énormément de faillites et de chômage"

Il faut donc soutenir pour inciter à rouvrir, estiment les acteurs du secteur. Et les syndicats présents à la réunion de lundi se veulent optimistes. Cafés, hôtels et restaurants représentent 80 milliards de chiffre d'affaires, souligne Roland Héguy, qui veut croire à la bonne volonté affichée par le gouvernement. Car il en va de la survie du secteur, criblé de dettes. Un président d'une association de restaurateurs conclut : "On a fermé en 24 heures. Il nous faudra six à sept mois pour rouvrir".