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Une crise économique menace-t-elle l'Europe en raison du coronavirus ? Les réponses de Geoffroy Roux de Bézieux, ​président du Medef, invité vendredi matin d'Europe 1.
INTERVIEW

Emmanuel Macron, lors de son allocution télévisée, jeudi soir, a annoncé des mesures “exceptionnelles et massives” pour protéger les salariés et les entreprises” de la crise du coronavirus, avec d'abord un renforcement du dispositif de chômage partiel qui, a dit Emmanuel Macron, ira beaucoup plus loin que ce qui existe aujourd'hui. Le chômage partiel permet aux PME confrontées à une chute brutale de leur activité de garder leurs salariés - même s'ils ne travaillent pas - et de continuer à les rémunérer grâce à une aide financée à la fois par l’Etat et par l’Assurance chômage. Qu'en pense Geoffroy Roux de Bézieux, ​Président du Medef, invité vendredi matin d'Europe 1 ?

"On fera les comptes après". "Il n'est pas le temps de se poser des questions. On fera les comptes après. Cela peut paraître surprenant de la part du président du Medef, mais on n'est pas dans une situation où il faut mégoter, tortiller, hésiter. Le plus important est de sauver les milliers d’entreprises qui ne font plus de chiffre d'affaires. Les crèches qui vont fermer à partir de lundi, auront leurs salariés, leurs impôts à payer... Il faut tout faire pour éviter de sortir de cette crise, dans quelques mois, sans entreprises et sans emplois."

En ces temps particulières, est-ce que cela a encore du sens de débattre sur la réforme des retraites, alors que l'Assemblée nationale est elle aussi touchée par le coronavirus ? "On peut se poser la question de suspendre les débats pendant quelques semaines parce qu'il faut que tout le monde soit derrière cette union sacrée. Je le dirai aux syndicats : laissons de côté les sujets qui fâchent. Il faut mettre toute l'énergie du pays pour stopper cette épidémie."