Les salles de sport doivent s'adapter au coronavirus. 5:38
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Fortement touchées par le coronavirus, les salles de sport accusent une lourde perte de chiffre d’affaires. Thomas Monnier, directeur général adjoint de l'enseigne KeepCool, a expliqué sur Europe 1 comment elles tentent de se réinventer, notamment grâce au numérique.

Fermées pendant le confinement, les salles de sport ont subi de plein fouet la crise du coronavirus. Malgré leurs réouvertures, elles ont du mal à retrouver leur niveau d’avant crise et à attirer de nouveaux abonnés. "Le marché du fitness accuse une perte de chiffre d’affaires de 25%", résume sur Europe 1 Thomas Monnier, directeur général adjoint de l'enseigne KeepCool, qui compte 260 salles en France. Pour se remettre sur pied, les salles de sport doivent donc s’adapter et parvenir à attirer une nouvelle clientèle. Un vaste défi abordé mercredi après-midi dans l’émission "La France Bouge".

Le défi de faire venir de nouveaux abonnés

Avec le coronavirus, les salles de sport peinent à attirer de nouveaux clients. "Il y a un climat anxiogène. Faire venir en salle de sport des gens pour suer, ça peut être un peu compliqué", admet Thomas Monnier. "Ça fait deux semaines que la campagne est lancée, la rentrée est toujours un temps fort. Les gens sont toujours plein de bonnes intentions à cette période, comme après les fêtes de Noël. Mais force est de constater que pour le moment c’est un peu moribond. Ceux qui souhaitent s’inscrire ne viennent pas toujours. Ça se passe moyennement par rapport à l’année dernière", déplore-t-il.

Rassurer les clients sur les mesures d’hygiène

Autre inquiétude pour beaucoup de clients potentiels : le respect des mesures d’hygiène. "On a mis en place beaucoup de choses pour les rassurer", assure le directeur général adjoint de KeepCool. Parmi ces mesures : "les coachs portent des masques en permanence, le port du masque est obligatoire quand on ne fait pas de sport et les machines sont nettoyées très régulièrement. Le renouvellement d’air est très régulier, avec la climatisation à double flux et avec les fenêtres pour les salles de sport qui en ont."

"On met à disposition des bidons bactéricides pour chaque personne qui vient s’entraîner et pas uniquement pour les coachs, afin que les gens puissent asperger les points de contact sur les machines, avant et après. Les douches sont aussi régulièrement nettoyées", poursuit-il. Son enseigne a également développé les cours en extérieur, avec au maximum 10 personnes, afin de s’adapter à la crise.

Des cours en ligne

Pendant le confinement, les applications et les vidéos de sport en ligne ont connu un énorme succès. Il était donc impossible pour les salles de sport d’échapper à cette nouvelle tendance. "On a accéléré la digitalisation du sport avec des cours live via Facebook et une plateforme VOD (vidéo à la demande) pour que les gens puissent faire du sport après, ou même pendant le travail", soutient Thomas Monnier.

Des prix stables (pour l’instant)

Malgré la crise et une importante perte de revenus, les salles de sport ont, dans la grande majorité des cas, décidé de ne pas augmenter leurs tarifs. La raison ? "On est dans un marché hyper-concurrentiel avec des gros acteurs d’Europe du nord qui vampirisent le marché français. Pour l’instant c’est impossible d’augmenter les prix", admet Thomas Monnier.

Une application pour avoir un coach particulier

Outre les salles de sport, d’autres acteurs tentent d’exploiter le filon du sport en ligne. C’est le cas de l’application TrainMe, qui permet de réserver une séance de sport avec un coach particulier. "Vous avez accès à plus de 1.300 coachs dans plus de 25 activités, dont le fitness, la remise en forme, le Pilates et la boxe. Ils sont tous diplômes et sélectionnés par nos équipes, et vous les réservez en toute sécurité et quand vous voulez", promet Gatien Letartre, cofondateur de TrainMe.

"Vous avez soit le choix de faire votre activité à l’extérieur, soit à domicile, soit en visio live. Les gens ont besoin d’être accompagné, ça permet d’augmenter la motivation et donc de faire plus de sport", assure-t-il. "On a beaucoup de cours en extérieur parce que les gens veulent faire du sport. Ce qui cartonne en ce moment c’est le cross training : c’est un circuit avec plusieurs exercices, comme des pompes, des burpees…"