Comment le Jacquard Français entretient son savoir-faire

Béatrice Brandt, Europe 1, 1280
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Grégoire Duhourcau
Le Jacquard Français, dont les origines remontent à la fin des années 1800, a conservé une fabrication "encore très manuelle" pour ses produits, explique sur Europe 1 Béatrice Brandt, directrice générale de la marque.
LA FRANCE BOUGE

"Les gens veulent plus qu'un beau produit. Ils attendent qu'on leur raconte une histoire." C'est ce qu'est venue faire Béatrice Brandt, directrice générale du Jacquard Français, au micro de Raphaëlle Duchemin sur Europe 1, mardi. Si la marque spécialisée dans le linge de table "est née à la fin des années 60", son histoire a débuté bien avant, dans les Vosges. "Le Jacquard Français trouve ses origines dans les établissements Nathan-Lévy qui ont été créés en 1888", raconte-t-elle.

Une fabrication "encore très manuelle". A l'époque, il y avait déjà "des métiers à tisser qui fabriquaient du linge damassé, qui permet d'avoir des dessins dans la construction même du tissu". Aujourd'hui, la fabrication des produits du Jacquard Français est "encore très manuelle" : "Même si on a des métiers à tisser automatisés, chaque étape de la fabrication est manuelle et demande un savoir-faire d'exception."

C'est la raison pour laquelle le Jacquard Français a obtenu le label Entreprise du patrimoine vivant en 2011. "C'est une reconnaissance importante pour nous, pour le savoir-faire de tous nos maîtres artisans", se réjouit Béatrice Brandt.

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Un savoir-faire français qui s'exporte. L'entreprise compte aujourd'hui "120 employés, mais il faut savoir qu'à la manufacture, on a 70 personnes qui travaillent, qui créent nos produits". En revanche, "plus de 30% des effectifs partent à la retraite entre cette année et l'année prochaine". Il y a donc actuellement "beaucoup de jeunes qui entrent dans la maison et qui essayent d'apprendre ce savoir-faire qui demande une certaine expérience".

Et le Jacquard Français ne se contente pas de satisfaire ses clients en France. "On fait 50% du chiffre à l'export. (...) Aujourd'hui, on ouvre de nouveaux pays, comme l'Australie par exemple", confie Béatrice Brandt, qui s'attend donc à "un joli avenir" pour la marque qu'elle dirige.