Budget de la zone euro : des différences d'opinion "persistent"

Paris et Berlin ont présenté mardi dernier leur plan pour un budget de la zone euro.
Paris et Berlin ont présenté mardi dernier leur plan pour un budget de la zone euro. © Daniel ROLAND / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président de l'Eurogroupe a rapporté lundi que des "divergences d'opinion persistent" entre les 27 pays de l'UE sur un budget de la zone d'euro.

Le président de l'Eurogroupe, Mario Centeno, a constaté des différences d'opinions persistantes sur le projet franco-allemand d'un budget de la zone euro, lundi à l'approche d'un sommet de l'UE sur ce dossier. Cette idée phare du président français Emmanuel Macron, à laquelle la chancelière allemande Angela Merkel a apporté son soutien, ne fait toujours pas l'unanimité parmi les 27 pays de l'UE (hors Royaume-Uni), les Pays-Bas manifestant jusqu'ici le plus ouvertement leur hostilité.

"Divergences d'opinion". Dans une lettre adressée au président du Conseil européen, Donald Tusk, pour préparer les discussions sur les réformes de la zone euro des 27 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, vendredi à Bruxelles, Mario Centeno a rendu compte des différents avis exprimés lors d'une récente réunion des ministres des Finances de l'UE à Luxembourg. Sans attribuer la parenté de tel ou tel avis à un pays en particulier, Mario Centeno, qui est également le grand argentier portugais, a constaté : "Des différences d'opinion persistent sur la nécessité et les caractéristiques possibles d'un budget de la zone euro pour la compétitivité, la convergence et la stabilisation de l'Union économique et monétaire."

Opposition frontale des Pays-Bas. Deux jours après la présentation mardi dernier par Emmanuel Macron et Angela Merkel de leur plan pour réformer la zone euro, le ministre néerlandais des Finances, Wopke Hoekstra, avait exprimé son opposition. "En ce qui concerne une capacité fiscale ou un budget pour la zone euro, une question se pose : quel genre de problème cela résout-il ? Ça n'est pas clair pour nous et nous n'y sommes pas favorables", avait-il déclaré, en marge de la réunion des ministres à Luxembourg.