Budget 2026 : les députés votent la défiscalisation des pourboires jusqu'en 2028
En ouverture d'une semaine dédiée au projet de loi de finances 2026 à l'Assemblée nationale, les députés ont très largement soutenu un amendement de Laurent Wauquiez, chef de file du groupe LR, prolongeant la défiscalisation des pourboires jusqu'en 2028. Une mesure attendue par la profession.
La mesure devait s'arrêter à la fin de l'année 2025. L'Assemblée nationale a voté lundi pour prolonger la défiscalisation les pourboires jusqu'en 2028 dans le cadre des débats sur le projet de loi de finances 2026. C'est un amendement déposé par Laurent Wauquiez, chef de file du groupe LR dans l'hémicycle, qui a très largement été soutenu au début d'une semaine dédiée au budget (142 voix pour, 48 contre).
"Soutien à la France qui travaille !"
Cet amendement propose de prolonger jusqu'en 2028 l'exonération des charges sociales et fiscales sur les pourboires payés par carte bancaire. Celle-ci devait prendre fin au 31 décembre 2025, inquiétant la profession. "Soutien à la France qui travaille !", a lancé Laurent Wauquiez sur X, regrettant "l'opposition de la gauche".
"Cette mesure a satisfait tant les employeurs que les salariés, en particulier dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration, où ces pourboires représentent une part non négligeable de la rémunération et contribuent à l'attractivité de ces métiers en tension", a souligné pour sa part le député LR Vincent Descoeur.
Une première étape
La gauche s'est majoritairement abstenue lors de ce vote, au contraire du Rassemblement national et de la droite. Le président Insoumis de la commission des Finances, Éric Coquerel, a notamment dit craindre "un effet délétère sur les salaires". Le ministre de l'Économie Roland Lescure a également partagé ses craintes, même s'il a soutenu une prorogation plus courte, jusqu'en 2027.
Le vote des députés lundi n'est qu'une première étape. Les débats sur le budget 2026 doivent se poursuivre au moins jusqu'à la mi-décembre entre l'Assemblée nationale et le Sénat et les parlementaires auront l'occasion d'y revenir s'ils le souhaitent.
