L'année dernière, les bénéficiaires de la prime Macron ont touché en moyenne, 800 euros. 1:31
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Baptiste Morin, édité par Yanis Darras
Instaurée en 2019, la prime Macron rencontre un franc succès. Près de cinq millions de salariés en ont bénéficié l'année dernière. Une prime qui plaît aussi aux dirigeants de plus petites entreprises, qui y voient la possibilité de donner un coup de pouce à leurs employés, pour lutter contre l'inflation, sans payer plus de charges sociales.

Partager la richesse et associer davantage les salariés au bénéfice des entreprises. Des idées qui gagnent en popularité au sein de la société, au point que la Première ministre Élisabeth Borne a promis il y a quelques semaines, que l'accord signé entre le patronat et les partenaires sociaux sur le partage de la valeur, sera gravé dans la loi discutée au printemps prochain.

L'intéressement, la participation et différentes primes seront généralisés à toutes les entreprises de plus de onze salariés. Parmi elles : la prime Macron, dont le succès ne se dément pas, avec près de cinq millions de bénéficiaires en 2022. En moyenne, les salariés ont reçu à travers ce dispositif, 800 euros. Une somme en hausse de près de 50% entre 2021 et 2022. Le dispositif a particulièrement séduit les très petites, petites et moyennes entreprises, qui y ont vu le moyen de répondre à l'inflation sans forcément augmenter directement les salaires. 

Versement facultatif

"C'est quand j'ai commencé à réfléchir à des solutions pour effacer l'inflation que je me suis dit qu'il faut que j'utilise cet outil qui est plutôt profitable à tout le monde", explique au micro d'Europe 1, Olivier, à la tête d'un bureau d'architecture qui compte trois salariés. Pour la première fois, il a eu recours à la prime Macron en 2022. "Je suis parti sur un versement trimestriel pour qu'il y ait une certaine récurrence dans le montant. C'est un dispositif qui est incitatif à mettre en place", poursuit-il. Car la prime est exonérée de cotisations sociales pour l'entreprise. 

Si le dispositif a vu le jour pour répondre à la crise des gilets jaunes début 2019, elle a été pérennisée seulement l'été dernier. L'État en a profité pour relever son plafond de 3.000 à 6.000 euros, mais son versement reste lui, facultatif.