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Aurélien Fleurot, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Le Parlement européen a entériné mercredi la fin de la vente de véhicules thermiques neufs à partir de 2035, au profit de voitures 100% électriques. Cette décision historique pour le secteur automobile l'oblige à s'adapter dès maintenant, même si la filière aurait préféré garder une petite part d'hybride.

Une révolution automobile que le secteur va devoir surmonter. À partir de 2035, la vente de véhicules thermiques neufs sera interdite dans l'Union européenne, selon le vote des députés du Parlement mercredi. Hors marché d'occasion, seules les voitures neuves 100% électriques pourront être vendues, à l'inverse des véhicules diesel, essence, hybrides et hybrides rechargeables, biocarburant et même qui fonctionnent au carburant de synthèse. La filière est prête à relever le défi, même si elle aurait préféré garder une petite part d'hybride pour ne pas tout miser sur l'électrique.

La fabrication des batteries et le déploiement des bornes de recharge

Parmi les défis à relever, il y aura d'abord la fabrication des batteries sans être dépendant de l'Asie, comme c'est le cas actuellement. C'est d'ailleurs en cours : il y aura trois méga usines en France. Leur production va démarrer d'ici à 2023-2024. Il faudra réussir à être compétitif.

Il y a aussi le déploiement des bornes de recharge. "Il faut aujourd'hui multiplier par sept le rythme d'installation entre maintenant et 2035 pour tenir les objectifs tels qu'ils seraient fixés dans cette réglementation. C'est un gros défi", alerte Marc Mortureux, directeur de la Plateforme de la filière automobile (PFA), au micro d'Europe 1.

Le marché chinois, premier défi pour le secteur

La bataille a déjà commencé chez les constructeurs. Renault, Volkswagen et le groupe Stellentis ont tous affiché de très fortes ambitions sur le 100% électrique, comme le constate Claude Cham, le président d'honneur de la Fédération des industries équipements pour véhicules (Fiev) qui représente des équipementiers automobiles. "Nous savons faire des voitures électriques, le premier marché que nous avons à servir dans le monde est le marché chinois", indique-t-il sur Europe 1. "Nous savons que ce marché, de façon très autoritaire, sera électrique. L'ensemble des constructeurs automobiles sont en train de se battre sur ce marché", poursuit Claude Cham.

Le secteur automobile devra enfin résoudre la question du prix. Pour l'instant, les voitures 100% électriques coûtent en moyenne 50% plus cher que les véhicules thermiques.