Australie et France signent leur mégacontrat pour 12 sous-marins

Jean-Yves Le Drian, Malcolm Turnbull crédit : BRENTON EDWARDS / AFP - 1280
Jean-Yves Le Drian et Malcolm Turnbull ont signé mardi le mégacontrat de 34 milliards d'euros qui lie la France et l'Australie © BRENTON EDWARDS / AFP
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avec AFP
Le mégacontrat a été officiellement signé mardi entre le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian et le Premier ministre australien Malcolm Turnbull.

La France et l'Australie ont signé mardi l'accord scellant un mégacontrat estimé au total à 34 milliards d'euros pour la livraison de 12 sous-marins d'attaque à la marine australienne, a rapporté un photographe de l'AFP sur place.

Une cérémonie officielle. L'accord a été paraphé lors d'une cérémonie à Adélaïde, la ville portuaire du sud où seront construits ces sous-marins de dernière génération, en présence du Premier ministre australien Malcolm Turnbull et du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. "Cet accord intergouvernemental est la dernière pierre angulaire qui permet à l'Australie de pouvoir développer une flotte souveraine de sous-marins à la pointe de la technologie", a déclaré aux journalistes Malcolm Turnbull. "Je suis heureux de signer cet accord et remercie l'Australie pour avoir organisé cet événement historique", a déclaré Jean-Yves Le Drian. 

Des sous-marins dernière génération. Le constructeur naval DCNS, détenu à 62% par l'État français, avait été choisi en avril pour la partie design, fabrication, maintenance et formation des personnels. Les 12 sous-marins Shortfin Barracuda commandés seront dérivés de la nouvelle génération de sous-marins nucléaires d'attaque Barracuda (99 mètres de long, 4.650 tonnes en surface), dont le premier exemplaire sera livré en 2019 à la Marine française.

À la différence de leur "cousin" français, les Shortfin Barracuda australiens - dont le premier doit être mis à l'eau en 2030 - seront toutefois dotés d'une propulsion conventionnelle et équipés de systèmes de combat américains, fournis par Lockheed Martin. Ces systèmes représentent environ 30% du total (soit environ 10 milliards d'euros), précise-t-on dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian.