C’est une idée originale pour financer la protection de l’environnement. Et elle fait partie de la très longue liste des amendements du projet de loi de finances 2023. Il s’agit de la création d'un loto de la biodiversité, sur le modèle du loto du patrimoine, porté par Stéphane Bern, qui a récolté plus de 100 millions d'euros en quatre ans.
L’idée est d’instaurer un nouveau ticket à gratter, spécial biodiversité. Et 12% de son prix, habituellement prélevé par l'Etat, pourrait être reversé à l’Office français de la biodiversité, de la même manière qu’une partie du montant du ticket "mission patrimoine" revient à la Fondation du patrimoine.
Une mission de la biodiversité qui serait coordonnée par une plateforme
"Vous êtes dans le parc de la Poudrerie à Saint-Chamas, par exemple, à côté de l'étang de Berre, et vous avez une volonté de préserver une espèce : il vous faut des moyens", explique Jean-Marc Zulesi, député Renaissance et président de la Commission développement durable. "On pourrait très bien imaginer, comme pour la mission patrimoine, avoir une mission de biodiversité grâce à une plateforme", poursuit l’élu des Bouches-du-Rhône.
Le député Renaissance conclut : "Sur cette interface, on recenserait un certain nombre de projets et, dans un second temps, grâce à ce loto de la biodiversité, vous pourriez financer tout ou partie du projet."
"Acheter un jeu pour une cause, je n'adhère pas, désolé !"
Il n’est pas certain, cependant, que cela attire des joueurs réguliers. "L'idée est très bonne, effectivement", admet Olivier, rencontré à la sortie d’un tabac parisien. "Mais ça ciblera une certaine catégorie de joueurs, et pas les gros joueurs comme moi", renchérit cet acheteur quotidien de tickets à gratter. "Acheter un jeu pour une cause, je n'adhère pas, parce que je joue déjà beaucoup et c'est pour le gain, pas pour les bonnes œuvres, désolé !"
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Pour les joueurs occasionnels donc, plus sensibles à l’environnement, ce ticket pourrait s’avérer intéressant mais le prix sera un facteur important. Le montant d'un ticket du patrimoine s'élève, par exemple, à 15 euros. La Française des Jeux, l’Office Français de la biodiversité et l’Etat devront se mettre autour de la table pour en discuter, une fois le texte voté, si ce dernier est approuvé.