Le Royaume-Uni est le premier client de la France pour les produits agricoles. 1:37
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Carole Ferry, édité par Ugo Pascolo
L'accord conclu entre le Royaume-Uni et l'Union européenne est un véritable soulagement pour la filière agricole française. Car le territoire d'outre-Manche est d'une importance capitale pour le marché français à l'international. Alors forcément, le non-retour des droits de douane à la frontière est vécu comme un soulagement. 

Un accord a enfin été trouvé entre l'Union européenne et le Royaume-Uni sur les échanges commerciaux après le Brexit. Sauf exception, si un produit ne respecte pas les réglementations britanniques, il n'y aura pas de droits de douane pour les 120.000 entreprises françaises qui entretiennent un lien commercial avec le Royaume-Uni. Forcément c'est un soulagement, notamment pour les agriculteurs français. "Il est évident que ça va faciliter les choses", confirme au micro d'Europe 1 Arnold Puech d'Alissac, en charge des questions du Brexit pour la FNSEA.

Un marché qui représente 6 milliards d'euros

"Nous avons besoin d'exporter au Royaume-Uni, c'est le premier client de la France. Entre viande, fruits et légumes, produits laitiers et vins, il représente 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires chaque année", rappelle-t-il. Un accord d'autant plus salvateur qu'un "no deal" aurait rimé avec le retour de taxes pouvant grimper jusqu'à 20% sur certains produits, des droits de douane "qui auraient fortement perturbé le marché". 

 

Le retour de la "paperasse" pour les produits laitiers

Mais le Brexit n'est pas non plus sans conséquence. Si les droits de douane ont été évités in extremis, les futures relations commerciales entre le Londres et Bruxelles seront jonchées de contrôles et de nouvelles contraintes administratives, dès le 1er janvier 2021. Des démarches qui s'appliqueront notamment aux fromages et yaourts français. "On va nous demander de nouveaux documents sanitaires pour l'entrée de nos produits sur le territoire britannique", explique Bertrand Rouault, co-président de l'Association de la transformation laitière française. Le retour d'une "paperasse" oubliée depuis des années qui pourraient tout de même rallonger les délais de livraison, voire en augmenter les coûts.