Une "Grande muraille verte" en Afrique ?

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Ce projet, qui date de plusieurs années, pourrait être relancé à l’occasion du sommet sur le climat de Copenhague.

Comment stopper l’avancée inexorable du Sahara et la disparition d’environ 2 millions d’arbres par an ? Il y a quatre ans, un projet de "Grande muraille verte", allant du Sénégal à Djibouti, avait été lancé. Il n’a toujours pas abouti. Des dirigeants africains espèrent le relancer à l’occasion du sommet sur le climat qui s’ouvre début décembre à Copenhague.

A quoi pourrait ressembler cette "Grande muraille verte" ? De Dakar à Djibouti, il s’agirait d’une bande de terre de 7.000 km de long et 15 km de large. Dans cette zone, seraient replantés des arbres, de préférence des espèces locales comme l’acacia, et créés des bassins de rétention pour recueillir l'eau de pluie. Un projet ambitieux : onze pays y sont associés mais, en deux ans, seuls 10 km de "muraille verte" ont été plantés.

Principale difficulté : le financement. "Nous attendons des engagements fermes, importants et ciblés" lors du sommet de Copenhague, a insisté le ministre sénégalais de l'Environnement, Djibo Ka.

Mais certains s’interrogent aussi sur le bienfondé de ce projet, ce "show", aussi spectaculaire soit-il. "Je ne crois pas en ce projet, il n'y a pas de volonté politique car on déboise partout (au Sénégal), il n'y a pas le souci d'une reforestation", a assuré à l'écologiste Haïdar El Ali, de la plus importante association de protection de l'environnement du pays, l'Océanium. La déforestation en Afrique est quatre fois plus rapide que dans le reste du monde, avait calculé en mai dernier l’ONG Rights and Resources Initiative.