Reprise du trafic sur les ferrys corses

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Europe1.fr (agences) , modifié à
Fin de la grève des marins CGT des deux sociétés de ferry, le trafic reprend vendredi soir.

Le trafic, perturbé en cette fin de semaine entre la Corse et la métropole, est revenu à la normale vendredi soir. Les compagnies maritimes SNCM et CMN ont annoncé que leur trafic reprenait, après avoir trouvé un accord avec les marins CGT grévistes. Une réunion à Ajaccio entre les grévistes et les nouveaux dirigeants de la collectivité territoriale de Corse a permis cette sortie de crise.

"Le trafic reprend ce soir, un accord verbal a été trouvé avec la CGT", a déclaré un porte-parole de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM), précisant que deux traversées (Marseille-Bastia) et (Ajaccio-Marseille) étaient prévues à 21h.

Les marins CGT de la SNCM et de la Compagnie méridionale de navigation (CMN) étaient en grève illimitée depuis jeudi pour dénoncer l'arrivée ce jour-là d'un nouveau concurrent sur la desserte de la Corse, l'Italien Moby Lines. "Les salariés de nos deux compagnies attendent la garantie de l'absence de tout nouvel opérateur entre les ports de la continuité territoriale", avait déclaré jeudi Frédéric Alpozzo.

Moins de rotation entre l'ile et la métropole

Juste avant le week-end de Pâques et des vacances scolaires, les équipages se sont mis en grève dans les six ports corses desservis par les deux compagnies dans le cadre de leur délégation de service public, ainsi qu'à Toulon, Nice et Marseille, et pour toutes les autres destinations.

Le trafic a été très perturbé vendredi, dix mouvements de navires étaient prévus, selon les horaires de la SNCM et de la CMN, pour ce jour des vacances de Pâques et point de départ de la saison touristique. Mais le trafic entre la Corse et Toulon et Nice, ainsi qu'avec l'Italie, a été normalement assuré par la compagnie Corsica Ferries battant pavillon italien.

Une "banalisation" de la grève

Le président de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Bastia et de Haute-Corse, Paul Trojani, a dénoncé la "banalisation" de la grève, appelant "à la raison et au dialogue" et souhaitant que soit appliqué un service minimum garantissant la non-interruption des rotations de service public.

Les marins CGT s'étaient déjà mis en grève le 23 mars et, seulement un mois avant, fin février. L’enjeu est de taille, puisque les subventions dont bénéficient les deux compagnies de ferry sont actuellement l’objet d’une mission parlementaire, qui doit rendre ses conclusions fin avril.

La CGT réclame qu'en attendant ce rapport, Moby Lines reste à quai et ne puisse se targuer de bénéficier de l'aide publique. De son côté, le président-fondateur de Moby Lines, Vincenzo Onorato, a de son côté menacé de saisir les instances européennes si sa compagnie se voyait refuser les subventions octroyées pour la desserte de la Corse.

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