Renault : où en sont les 3 cadres licenciés ?

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avec Martial You , modifié à
Les négociations entre le constructeur français et les anciens salariés se passent mal.

L’audit indépendant qui doit déterminer les responsabilités internes dans la pseudo affaire d’espionnage présumée chez Renault est encore en cours. L'Etat, qui détient 15 % du capital de Renault, va suivre de près les conclusions de ce rapport, pour exiger les premières démissions. Et ce, alors que la direction négocie avec les trois ex-cadres du groupe, licenciés dans le cadre de cette affaire. Europe1.fr fait le point sur la situation de chacun.

Michel Balthazard. L’ancien patron de la division 'amont, projets et prestations' de l’entreprise" chez Renault a rencontré, en privé, le PDG du constructeur automobile. Ils ont discuté ensemble de la stratégie du groupe au Japon. Mais ce rendez-vous n’a pas fait changer d’avis l’ancien cadre de Renault. Michel Balthazard est clair : il ne souhaite pas revenir au sein d’une entreprise qui l’a traîné dans la boue, publiquement.

L’un de ses avocats a expliqué que l’ancien salarié du groupe français tente de négocier le montant de ses indemnités à au moins six années de salaires, soit près de deux millions d’euros. L’homme de loi a d’ores et déjà prévenu : si Michel Balthazard n’obtient pas ce qu’il veut, il menace d’attaquer Renault pour "atteinte à la vie privée". L’homme est persuadé que lors de l’enquête interne menée sur lui, la direction a eu recours à des méthodes illégales.

Bertrand Rochette. L’adjoint de Michel Balthazard a d’ores et déjà refusé sa réintégration. Il a jugé les propositions de Renault "indécentes".

Matthieu Tenenbaum. Ce trentenaire, qui a fait toute sa carrière chez Renault, hésite encore sur la position à prendre. Un proche du dossier assure qu’"il ne sait plus où il en est". Son coeur balance entre accepter un retour dans l'entreprise avec un gros chèque ou tout simplement partir... Reste qu'il n'a de toute façon "reçu aucune proposition" du constructeur concernant une éventuelle réintégration", a indiqué lundi son avocat.

Ces trois cadres ont en tout cas le sentiment que Renault ne souhaite pas forcément voir les symboles de cette affaire revenir au sein de l'entreprise. Il semble plus vraisemblable, selon les informations d'Europe 1, que les cadres licenciés dans le cadre de cette affaire quittent définitivement la société. Reste pour eux à trouver un accord sur le montant du préjudice.