Entre protection de l’environnement et impératifs économiques, les gouvernements d’Argentine et du Chili ont choisi. Le groupe canadien Barrick Gold Corporation a reçu un feu vert pour la construction d’une mine d’or géante dans les Andes qui a débuté la semaine dernière. Seule concession accordée aux écologistes : le projet baptisé Pascua Lama va être encadré pour limiter au maximum l’impact sur l’environnement.
Car ce gisement d’or se trouve à cheval sur les régions d'Atacama au Chili et de San Juan en Argentine, dans cette zone de glaciers à plus de 5.000 mètres d’altitude irriguant la vallée semi-désertique de Huasco.
Barrick a finalement accepté de ne pas "déplacer" les glaciers Toro 1, Toro 2 et Esperanza, comme le projet initial le prévoyait. Autre concession accordée par le géant canadien : une indemnisation à hauteur de 60 millions de dollars sera proposée aux agriculteurs de Huasco. Le Chili et l’Argentine ont, de leur côté, trouvé un accord pour se partager les bénéfices liés à cette activité minière qui pourrait créer 5.000 emplois.
Les adversaires de Pascua Lama ont prévu, de leur côté, de se mobiliser à nouveau le 13 mai prochain. Leur principal espoir : que le projet soit encore retardé. "En neuf ans, il y a eu six ou sept déclarations similaires. Barrick dit ‘on construit’, et rien n’est jamais officialisé", résume Lucio Cuenca, le directeur de l’Observatoire latino-américain des conflits environnementaux, dans le journal chilien La Nacion.