Les "opex", première cause du dérapage budgétaire

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avec Aude Leroy et AFP , modifié à
Les opérations extérieurs de l’armée françaises ont coûté cher aux finances de l’Etat en 2014.

L’armée coûte cher à la France. Les opérations militaires, ou "opex", au Mali, en Irak ou encore en Centrafrique sont ainsi la première cause du dérapage budgétaire de l'Etat, selon Les Echos. Conséquence : le gouvernement entend compenser par des mesures d’économies supplémentaires et mettra à contribution l’ensemble des ministères. La défense, et plus particulièrement le budget des opérations extérieures (les opex), est un des principaux postes responsables de ce dévissage.

Plus d’un milliards d’euros. Le quotidien économique explique que « du Mali à l'Irak en passant par la Centrafrique, les interventions de l'armée française ont compliqué un peu plus l'équation budgétaire d'une mission traditionnellement sous-dotée". 450 millions d’euros étaient programmées initialement, mais selon nos informations les "opex" devraient coûter 1,300 milliards d’euros cette année. L’opération au Mali a par exemple coûté 400 millions d’euros à elle seule.

Des économies supplémentaires. Du coup, l’Etat va être obligé de se serrer encore la ceinture. Selon le site internet du quotidien économique, le projet de loi de finances rectificative, présenté mercredi par Bercy, "prévoirait de l'ordre de 2,2 milliards d'euros d'annulations de crédits cette année pour contenir l'évolution de la dépense de l'Etat". Chaque ministère sera en conséquence mis à contribution pour réaliser des économies.

Donner des gages à Bruxelles. Cherchant à désamorcer les critiques de la Commission européenne, le ministre des Finances Michel Sapin avait évoqué le 27 octobre dernier des "mesures nouvelles" de réduction du déficit, d'un montant de 3,6 milliards d'euros. Une partie de ces économies sera présentée dès mercredi, et une autre concrétisée dans le budget 2015, au cours de son examen