Les anti-nucléaire manifestent à Colmar

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Plusieurs milliers de militants, encadrés par de nombreux CRS, ont réclamé samedi à Colmar la fermeture de la centrale de Fessenheim.

Plus de 10.000 anti-nucléaires, selon les organisateurs, 3.500 selon la préfecture du Haut-Rhin, ont manifesté samedi dans le calme devant la gare de Colmar, verrouillée par un impressionnant dispositif de sécurité.

Venus de toute la France mais également d’Allemagne, de Suisse, d'Italie ou d'Espagne à l'appel du réseau "Sortir du nucléaire" (SDN), les manifestants se sont mobilisés pour réclamer la fermeture de la centrale de Fessenheim.

Ce "rassemblement européen" a été placé sous haute surveillance. Des dizaines de véhicules de CRS et de la gendarmerie mobile étaient présents samedi dans la préfecture du Haut-Rhin où avaient été élevées des barrières anti-émeutes hautes de près trois mètres, tandis qu’un hélicoptère de la gendarmerie tournait au-dessus de la manifestation. Des policiers allemands ont par ailleurs été appelés en renfort.

Le réseau SDN s'est indigné de ce dispositif, jugeant que la préfecture avait "sur-réagi". "On veut faire croire que l'insécurité, ce sont les anti-nucléaires. En fait, c'est l'industrie nucléaire et le pouvoir politique qui utilisent l'intimidation et la répression", a estimé Denis Vernet, l'un des porte-parole du réseau.

Olivier Besancenot s’est joint à la manifestation. Selon le porte-parole du Nouveau parti anti-capitaliste, "on a un gouvernement qui se repeint en vert sur le Grenelle de l'environnement et qui, à Colmar, empêche de fait une manifestation de se dérouler sur la question du nucléaire".

Le réseau SDN a parallèlement dénoncé des "manoeuvres injustifiées et inadmissibles" aux frontières allemande et suisse où des cars de militants auraient été "bloqués". L’information a été démentie par la préfecture, laquelle a toutefois reconnu des "contrôles" aux points de passage sur le Rhin.

Le gouvernement souhaite prolonger le fonctionnement de Fessenheim, doyenne des centrales nucléaires françaises entrée en service en 1977. Or les anti-nucléaires réclament sa fermeture, mettant en exergue les risques sismiques et d'inondation ainsi que de multiples incidents qu'ils attribuent à sa vétusté.