Les OGM bientôt bannis des Monts d’Ardèche

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Ce parc naturel est en train de mettre en place une interdiction de la culture d'OGM sur son territoire. Une décision historique.

Des parcelles de moyenne montagne cultivées en terrasses, une production de châtaignes et de myrtilles, de l’élevage caprin et ovin… et pas d’organismes génétiquement modifiés. En gestation depuis la fin de l’année 2007, le projet anti-OGM du Parc naturel des Monts d’Ardèche est en passe d’aboutir. Une première en France.

Au départ, le parc n’avait édicté qu’une position de principe contre les OGM. Mais depuis la loi du 25 juin 2008, les parcs nationaux et naturels régionaux ont officiellement le droit "d'exclure la culture d'OGM sur tout ou partie de leur territoire". Une brèche juridique dans laquelle les Monts d'Ardèche se sont immédiatement engouffrés.

Pour obtenir l’adhésion de la profession agricole, comme le demande la loi, c’est la Chambre d’agriculture qui s’est prononcée mi-septembre contre les cultures d’OGM. Une décision prise à l’unanimité. Fin novembre, le Parc naturel des Monts d’Ardèche devrait acter cette position et intégrer l’interdiction des OGM dans sa charte. Des recours sont-ils encore possibles ? "On peut l’envisager. Mais des recours gagnants, je ne le crois pas", assure Franck Bréchon, le président du Parc, joint par Europe1.fr. Il reconnaît tout de même : "On essuie les plâtres".

Les Monts d’Ardèche espèrent beaucoup de cette décision qui en fera un "territoire propre". En 2007, des cultures OGM se trouvaient encore aux portes du Parc, dans la vallée du Rhône. Le risque dans les années à venir : voir une production de semences génétiquement modifiées s’installer. Franck Bréchon attend des "bénéfices pour l’environnement, pour la biodiversité, pour les agriculteurs bio qui étaient menacés". En interdisant les OGM, les Monts d’Ardèche attendent aussi des "retombées en termes d’image" pour le tourisme.